Politique

Une certaine pensée postcoloniale est diamétralement opposée à ce que l’on peut considérer comme une politique de gauche, elle relève d’une politique identitaire délirante et serait structurellement anti-juive soutient Horst Bredekamp – le grand historien d’art et fondateurs du Forum Humboldt de Berlin – dans un tribune paru dans le Frankfurter Allgemeine Zeitung (FAZ) qui a suscité un écho considérable sur la scène intellectuelle et médiatique allemande. Nous le reprenons dans K., en le mettant en contexte au sein de la controverse où il a vu le jour.

Problème marginal ou futile pour les uns, coutume barbare qu’il conviendrait de moderniser pour les autres, l’abattage rituel est l’un des piliers de la vie juive. Imposer l’étourdissement préalable des bêtes n’est pas contraire au droit, a pourtant conclu la Cour de justice de l’Union dans un arrêt récent. L’abattage rituel est-il européano-compatible ? Première partie d’un essai de David Haziza.

Dans sa chronique, Rudy Reichstadt revient cette semaine sur la présence grandissante de l’étoile jaune dans des manifestations (contre les vaccins, contre les restrictions sanitaires liées au Covid, etc.) : une instrumentalisation qui témoigne à la fois d’une pathologie de la mémoire de la Shoah et d’une crise de la rhétorique de la protestation.

En tant que ministre de l’Intérieur de François Hollande – d’avril 2014 à décembre 2016 – Bernard Cazeneuve a dû faire face à la vague d’attentats de 2015. Entretien à propos des menaces qui pèsent sur les juifs de France et les attentats qu’ils ont subis, ainsi que sur sa conception de la République et le rapport des Juifs à celle-ci … >>>

La décision de la Cour de cassation, qui a confirmé l’irresponsabilité pénale de l’assassin de Sarah Halimi, a provoqué une émotion collective considérable. Fait inédit : les parties civiles envisagent de se battre, non plus sur le terrain judiciaire français – lequel leur parait bloqué – mais en se tournant vers Israël… >>>

La Shoah constitue-t-elle un crime d’une nature absolument singulière faisant césure dans l’histoire de l’Europe ou faut-il ne la compter que comme un crime parmi d’autres, n’ayant à ce titre rien d’extraordinaire ? Cette question a départagé, il y a plus de trente ans, l’intelligentsia allemande en une droite conservatrice et une gauche libérale. On la croyait tranchée. Apparemment, il n’en est rien…

« Où était le juge qu’il n’avait jamais vu ? Où était la haute cour à laquelle il n’était jamais parvenu ? Il leva les mains et écarquilla les doigts » écrit Kafka de Joseph K. dans Le Procès. La décision du mercredi 14 avril dernier concernant l’affaire Sarah Halimi nous emporte à l’inverse de la situation évoquée par le romancier praguois… >>>

Cent ans après la mort d’Ernesto Nathan, maire historique de Rome entre 1907 et 1913, un autre politicien juif s’était lancé au début de l’année dans la bataille pour prendre la tête de la capitale italienne : Tobia Zevi, témoignait alors pour K. du défi politique qu’il s’était fixé et se livrait sur le sens d’un engagement juif dans la vie publique, en Italie comme en Europe. Tobia Zevi n’a pas été élu, mais le 3 novembre dernier, il a été nommé par le nouveau Maire de Rome Roberto Gualtieri (PD) Assesseur au Patrimoine et aux Politiques de l’habitation. Une occasion pour relire son entretien avec Simone Disegni.

Où l’on se demande pourquoi la définition de l’antisémitisme proposée par l’IHRA (International Holocaust Remembrance Alliance) suscite aujourd’hui autant de critiques et ce qui motive la « Déclaration de Jérusalem », publiée le 26 mars dernier…

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Merci au mahJ de nous permettre d’utiliser sa photothèque, avec le voyage visuel dans l’histoire du judaïsme qu’elle rend possible.

La revue a reçu le soutien de la bourse d’émergence du ministère de la culture.