Politique

« Où était le juge qu’il n’avait jamais vu ? Où était la haute cour à laquelle il n’était jamais parvenu ? Il leva les mains et écarquilla les doigts » écrit Kafka de Joseph K. dans Le Procès. La décision du mercredi 14 avril dernier concernant l’affaire Sarah Halimi nous emporte à l’inverse de la situation évoquée par le romancier praguois… >>>

Cent ans après la mort d’Ernesto Nathan, maire historique de Rome entre 1907 et 1913, un autre politicien juif s’était lancé au début de l’année dans la bataille pour prendre la tête de la capitale italienne : Tobia Zevi, témoignait alors pour K. du défi politique qu’il s’était fixé et se livrait sur le sens d’un engagement juif dans la vie publique, en Italie comme en Europe. Tobia Zevi n’a pas été élu, mais le 3 novembre dernier, il a été nommé par le nouveau Maire de Rome Roberto Gualtieri (PD) Assesseur au Patrimoine et aux Politiques de l’habitation. Une occasion pour relire son entretien avec Simone Disegni.

Où l’on se demande pourquoi la définition de l’antisémitisme proposée par l’IHRA (International Holocaust Remembrance Alliance) suscite aujourd’hui autant de critiques et ce qui motive la « Déclaration de Jérusalem », publiée le 26 mars dernier…

Dans la « Déclaration sur l’antisémitisme de 122 intellectuels palestiniens et arabes », publiée en novembre dernier, figurent deux affirmations : l’antisémitisme doit être reconnu et combattu ; et la critique d’Israël n’est pas antisémite en soi. Deux affirmations déjà contenues dans la définition de l’IHRA. Cette Déclaration a pourtant été écrite contre cette dernière. Pourquoi ?

Régulièrement, Rudy Reichstadt, le directeur du site Conspiracy Watch donnera pour K. – en partenariat avec Akadem – une chronique sur le complotisme anti-juif en Europe, ses thèmes récurrents, ses spécificités locales selon les pays et ses principaux animateurs. Petite mise au point, pour commencer, sur la constance avec laquelle les dérapages antisémites jalonnent la culture complotiste contemporaine.

A travers Moses Mendelssohn, le plus grand représentant de la Haskala, les Juifs cessaient d’être des intrus, pour gagner le rang d’invités de marque. Aujourd’hui que l’Europe cherche à renouer avec le courant des Lumières, il se pourrait bien que Mendelssohn redevienne notre contemporain. Mais sous un autre visage que celui qu’il avait à l’époque de l’émancipation…

Avec le soutien de :

Merci au bureau de Paris de la Fondation Heinrich Böll pour leur coopération dans la conception du site de la revue.

Merci au mahJ de nous permettre d’utiliser sa photothèque, avec le voyage visuel dans l’histoire du judaïsme qu’elle rend possible.