Une partie de la société israélienne ne désarme pas et continue de protester vigoureusement contre son gouvernement qui s’obstine dans une guerre qui doit cesser. Ces jours-ci, des manifestants se réunissent, à l’appel du Forum des familles d’otages, à des carrefours et devant des domiciles de ministres pour réclamer du gouvernement de Benyamin Nétanyahou un accord de trêve à Gaza. C’est dans ce contexte que nous proposons de relire notre texte sur la grève générale du 17 août dernier, mais aussi que, sur un autre front, il nous semble important de soutenir le mouvement en aiguisant notre tranchant K.ritique auquel nous consacrons un de nos dossier d’été. C’est dans l’adversité et la polémique que les idéaux s’affirment et se précisent, et on ne peut qu’espérer qu’Israël et le sionisme sortiront mûris de l’épreuve qu’ils traversent actuellement. Depuis l’Europe, on ne peut mieux accompagner cet espoir qu’en s’attaquant aux forces qui enveniment encore la situation, et participent à la figer dans un affrontement insoluble. Retroussons-nous donc les manches, pour aller polémiquer avec les interlocuteurs les plus entêtés. On commencera par ceux qui ont décidé que l’alliance des juifs avec l’extrême droite n’était peut-être pas une si mauvaise idée, et que la fidélité à Israël supposait d’applaudir ses tendances les plus autodestructrices : ils liront avec bénéfice « Trump et la guerre des juifs » de Bruno Karsenti. Quant à la savoureuse « Réponse juive à une gauche offensée » d’Elisheva Gottfarstein, on la réserve à ceux qui s’offusquent lorsqu’on les accuse d’antisémitisme, mais refusent de se regarder dans le miroir. L’article de Matthew Bolton sur « Ce que génocide veut dire » …

>>> Suite du génocide

Cet été, K. vous propose de retrouver, dans chacun de ses numéros hebdomadaires, un dossier composé de cinq textes déjà parus dans la revue. Cette semaine, notre dossier K.ritique sert aussi bien de petit guide d’auto-défense intellectuelle que d’argument massue à envoyer aux interlocuteurs pénibles. Avec des textes de Elisheva Gottfarstein, de Bruno Karsenti, de Matthew Bolton, de Julia Christ et de Julien Chanet.

À l’appel des familles d’otages et d’une large partie de la société civile, une grève générale aura lieu le 17 août pour dénoncer une stratégie militaire à Gaza perçue comme une impasse et une aggravation des conséquences de la guerre, tant pour les civils palestiniens que pour les captifs et combattants israéliens. Première mobilisation d’ampleur depuis la crise de la réforme judiciaire en 2023, elle cristallise la fracture politique israélienne. Bruno Karsenti y voit le rappel d’une question cardinale : celle du principe fondateur de l’État juif et de l’avenir même du projet sioniste.

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Cet été, K. vous propose de retrouver, dans chacun de ses numéros hebdomadaires, un dossier composé de cinq textes déjà parus dans la revue. Cette semaine, c’est K.arnaval, avec cinq textes — de Valeria Solanstein, Danny Trom, Karl Kraus, Barbara Honigmann et Julia Christ — où l’ironie et l’esprit de la satire s’amusent à faire choir quelques idoles.

C’est l’été, et depuis plus d’un an, la revue K. s’écoute autant qu’elle se lit. Ses textes, confiés aux voix de comédiens, prennent une dimension nouvelle. Dans cette sélection, K. s’interroge sur la sidération juive face à l’antisémitisme, redonne vie aux vers d’Avrom Sutzkever, explore l’étrange mariage entre radicalité écologique et antisionisme, ressuscite les reportages d’Albert Londres sur l’Europe juive de 1929, et suit Annette Wieviorka dans sa mémoire familiale.

Cet été, K. vous propose de retrouver, dans chacun de ses numéros hebdomadaires, un dossier composé de cinq textes déjà parus dans la revue. Cette semaine : cinq reportages, avec des textes de Joseph Roche, d’Anshel Pfeffer, de Yeshaya Dalsace, de Benny Ziffer et un entretien de Ber Kotlerman par Macha Fogel.

Le philosophe François-David Sebbah s’est éteint le 25 juillet dernier. Gérard Bensussan nous a adressé les quelques lignes de ce kaddish, en mémoire de son ami qui fut l’une des voix les plus originales de la philosophie française inspirée de Levinas et de Derrida.

Cet été, K. vous propose de retrouver, dans chacun de ses numéros hebdomadaires, un dossier composé de cinq textes déjà parus dans la revue. Cette semaine, nous avons imaginé une sélection intitulée« Utopie / Dystopie », avec des textes de Noémie Issan-Benchimol, de Julia Christ, Bruno Karsenti et Danny Trom, une fiction de Guy Konopnicki, ainsi que deux entretiens : l’un avec Meron Rapoport, l’autre avec Ronen Eidelman.

Cet été, K. vous propose de retrouver chaque semaine une sélection de cinq textes déjà parus dans la revue. Nous avons choisi pour commencer quelques-uns des articles les plus lus depuis le début de l’année 2025 : un ensemble hétéroclite donc, mais révélateur des préoccupations de nos lecteurs.

L’historienne Deborah Lipstadt a été l’envoyée spéciale en charge de la surveillance et de la lutte contre l’antisémitisme sous l’administration Biden. Dans cet entretien, elle livre sa perception des débats qui agitent les États-Unis autour de ce sujet, entre craintes d’une instrumentalisation de cette lutte par Trump et refus du camp progressiste de faire le ménage chez soi.

Le spectacle de la polarisation extrême qui embrase la société américaine, tout particulièrement au sujet de son système universitaire, pourrait nous faire oublier l’importance qu’y conserve la vieille tradition du pragmatisme libéral. L’entretien que nous a accordé le grand historien américain David Bell, spécialiste de la France et professeur à Princeton, vient nous le rappeler, en refusant aussi bien d’exagérer que d’euphémiser le sujet si clivant de l’antisémitisme sur les campus. Alors que Trump et les franges les plus radicales du progressisme des campus se disputent le droit à saboter l’université américaine, David Bell indique le lieu où lutte contre l’antisémitisme et défense de l’université dépendent l’un de l’autre.

Comment les juifs américains vivent-ils la situation politique actuelle, où se trouve remis en cause à la fois leur attachement à Israël, les normes démocratiques de leur propre pays et la sécurité dont ils croyaient bénéficier face à l’antisémitisme ? Pour Sébastien Lévi, ils sont pris entre le marteau trumpien et l’enclume antisioniste, et cet écartèlement préfigure les reconfigurations et les luttes politiques à venir.

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Merci au mahJ de nous permettre d’utiliser sa photothèque, avec le voyage visuel dans l’histoire du judaïsme qu’elle rend possible.

La revue a reçu le soutien de la bourse d’émergence du ministère de la culture.