Tous les articles de Liam Hoare

Après avoir exploré la manière dont l’Autriche entendait assumer la responsabilité de son passé nazi et promouvoir la vie juive, Liam Hoare décrit les défis et paradoxes de cette entreprise. Comme la plupart des pays occidentaux, on a assisté en Autriche ces dernières années à un regain de l’antisémitisme, alors qu’elle est de plus dirigée par un parti associé à l’extrême-droite. Comment dans ces conditions, et alors que la guerre à Gaza enflamme les esprits en Europe, assurer à long terme la stabilité de la vie juive autrichienne ?

Pour ce nouveau volet de notre série, conçue en partenariat avec la DILCRAH, sur l’antisémitisme en Europe, Liam Hoare s’est intéressé à la stratégie autrichienne de lutte contre la haine et les préjugés envers les juifs. Dans cette première partie de son enquête, qui sera complétée la semaine prochaine, il s’arrête sur la volonté de pérenniser la vie juive autrichienne, notamment par une politique éducative. Mais comment cela s’articule-t-il avec le passé autrichien de collaboration dans les crimes nazis ?

Après avoir pris la direction du Musée juif de Vienne (JMW), le 1er juillet dernier, Barbara Staudinger et son équipe de conservateurs ont eu moins de cinq mois pour mettre sur pied leur première exposition : « 100 Malentendus sur et entre les Juifs ». Depuis son ouverture à la fin du mois de novembre, cette exposition attire le public. Retour sur une controverse comme l’on n’en avait pas vue dans un musée juif européen depuis une décennie.

En 2015, le Premier ministre britannique d’alors, David Cameron, a annoncé la construction d’un nouveau mémorial de la Shoah et d’un centre d’apprentissage de classe mondial. Depuis, le projet accumule les retards et suscite différentes polémiques. Le journaliste Liam Hoare a enquêté pour K. sur ce projet et, plus largement, sur les enjeux de la politique de mémoire de la Shoah en Grande-Bretagne. 

Une organisation étudiante juive, génération après génération, est devenue un acteur important du débat public national autrichien, jusqu’à faire vaciller les gouvernements. Remontant des origines de L’Union autrichienne des étudiants juifs (JÖH) à leurs derniers coups d’éclat, le texte de Liam Hoare raconte comment leur activisme se confronte à la réalité de l’histoire autrichienne et comment il défie le récit national, rappelant la mémoires des victimes des crimes nazis et les responsabilités de ceux qui les ont commis.

Un collectif d’artistes et de militants viennois a ravivé l’année dernière le débat autour de la statue de Karl Lueger, maire antisémite du parti Chrétien-Social de la capitale autrichienne entre 1897 et 1910, que Hitler considérait comme l’un des plus grands « maires allemands de tous les temps ». Liam Hoare revient pour K. sur cette querelle mémorielle, qui agite encore à ce jour la vie politique de Vienne.

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Merci au bureau de Paris de la Fondation Heinrich Böll pour leur coopération dans la conception du site de la revue.

Merci au mahJ de nous permettre d’utiliser sa photothèque, avec le voyage visuel dans l’histoire du judaïsme qu’elle rend possible.