Pendant cette pause estivale, la revue interrompt ses publications originales. Cependant, en attendant la rentrée, nous proposerons chaque semaine à nos lecteurs un dossier de reprises explorant une thématique importante qui nous a mobilisés cette année et qui, dans le contexte qui est le nôtre, demeure d’actualité. L’occasion de découvrir l’article à côté duquel vous étiez passé, de redécouvrir celui qui vous avait interpellé, et de partager à vos amis qui ne connaissent pas encore K. quelques-unes de ses publications.

 

Pour rappel, nos archives sont ouvertes et nous vous invitons à cheminer parmi les centaines de textes que nous avons déjà publiés depuis trois ans et demi, et qui témoignent de l’ambition de la revue : cheminer entre actualité et profondeur historique, pour rendre compte des enjeux contemporains qui appellent une réflexion sur la situation des juifs européens.

 

Cette semaine, ce sont nos entretiens qui sont mis à l’honneur, chacun d’eux étant l’opportunité de se familiariser avec une façon de penser l’histoire, la mémoire ou l’identité juive, ainsi que les défis qu’il est aujourd’hui nécessaire de relever.

 

Nos lecteurs à la recherche d’une échappée littéraire seront comblés par les propos d’Etgar Keret et André Markowicz. Et l’on ne peut que conseiller les lectures éclairantes des entretiens avec David Nirenberg sur la généalogie de l’antijudaïsme, avec Tal Bruttmann sur l’éthique de l’historien, avec Jean-Frédéric Schaub et Silvia Sebastiani sur la construction du concept de ‘race’, et avec Shira Klein et Jan Grabowski sur le militantisme des nationaliste polonais réécrivant l’histoire de la Shoah sur Wikipédia..

 

Bonnes vacances et bonne lecture !

 

La Rédaction

 

Cet été, K. vous propose de retrouver chaque semaine une sélection de six textes, déjà parus dans nos pages, mais rassemblés pour l’occasion autour de  quelques thématiques phares. Cette semaine, nous vous proposons de (re)découvrir des entretiens menés avec Etgar Keret, Jean-Frédéric Schaub et Silvia Sebastiani, Tal Bruttmann, Shira Klein et Jan Grabowski, David Nirenberg, ainsi qu'avec André Markowicz.

Etgar Keret est un écrivain israélien de premier plan, dont le talent pour mélanger le banal et le magique est apprécié aussi bien en Israël qu’à l’étranger. Dans cet entretien...

Le livre de David Nirenberg — Anti-Judaism. The Western Tradition, paru en 2009 (et disponible en traduction française chez Labor et Fides) — marque un tournant dans le domaine des...

Après le 7 octobre, les historiens de la Shoah ont été sollicités par les médias pour commenter l’événement. Au-delà de ces sollicitations, beaucoup ont pris la parole directement, notamment dans...

Cet été, K. vous propose de retrouver chaque semaine une sélection de six textes, déjà parus dans nos pages, mais rassemblés pour l’occasion autour de  quelques thématiques phares. Cette semaine, nous…

Que signifie pour une nation d’exister ? À partir de la position de Milan Kundera – disparu il y a exactement un an – et du mouvement de résistance culturelle à la dissolution dans le totalitarisme soviétique, Danny Trom interroge la différence qu’il y a entre les rêves nationalistes de puissance et l’irréductible revendication d’un esprit national (et européen). N’y-aurait-il pas là un enjeu pour l’avenir d’Israël ?

En Géorgie, on parle de la communauté juive locale au passé. Et pourtant, jamais cette dernière n’a connu l’antisémitisme. Clément Girardot et Yoann Morvan nous font ici découvrir l’histoire de cette surprenante exception géorgienne, nation dont le philosémitisme ne suffit pas à assurer la pérennité de la présence juive.

Au Canada, une nouvelle page de l’antijudaïsme est en train de s’écrire pour Ben Wexler, étudiant en dernière année à l’université McGill de Montréal, qui observe avec inquiétude les manifestations anti-israéliennes secouant sa ville natale. Ces manifestations ont souvent basculé dans un « antisémitisme manifeste » : en novembre dernier, une synagogue située dans la banlieue de la ville a ainsi été la cible d’une bombe incendiaire. Pour Ben Wexler les 300 000 Juifs du Canada — qui forment une des communautés les plus importantes de la diaspora — subissent un curieux enchevêtrement d’antisionisme et d’antisémitisme. Ils y sont assimilés à des « colons »…

À écouter certains, le RN ne serait plus antisémite et les juifs voteraient en grande majorité Bardella. Retour sur, à la fois le sentiment de danger dans lequel vivent les juifs de France, et la stratégie de communication du parti de Marine Le Pen.

Sans rien changer à sa matrice idéologique, l’extrême droite a su faire du soupçon qui pesait sur elle une force – celle d’assumer ce qu’elle fait et de contrôler ce qu’elle dit –, aidée en cela par des adversaires qui, plutôt que d’assumer leur responsabilité politique, se réfugient dans des postures enfantines : « on ne savait pas… »

Au cours des élections législatives, la question de l’antisémitisme s’est trouve placée au centre du débat politique. K. se devait de s’y positionner. Deux voix juives, celles de Bruno Karsenti et de Danny Trom, s’articulent et se répondent ici. Mais qu’on ne s’y trompe pas : il ne s’agit pas de faire tenir à chacun un pôle du dilemme électoral, mais bien plutôt de le saisir à deux niveaux différents…

« Outrage », « infamie », « affront ». L’accusation d’antisémitisme portée contre la FI a éveillé la susceptibilité d’un groupe d’intellectuels organiques. Ces derniers ont publié une tribune dans le média de gauche Au poste dans le but de récuser de la « manière la plus sérieuse et précise possible » cette incrimination.

Pour les juifs, la situation politique actuelle donne l’impression d’être pris dans un étau, comme s’il était impossible de se positionner sans se trahir. Dans ce texte, Judith Lyon-Caen témoigne de ce doute qui l’assaille et de la manière dont un simple petit « h » de trop peut venir inscrire l’impossibilité de s’en défaire.

Avec le soutien de :

Merci au bureau de Paris de la Fondation Heinrich Böll pour leur coopération dans la conception du site de la revue.

Merci au mahJ de nous permettre d’utiliser sa photothèque, avec le voyage visuel dans l’histoire du judaïsme qu’elle rend possible.