Israël

En 2008, Ronen Eidelman, artiste israélien résidant en Allemagne, fonde le mouvement pour la création d’un État Juif en Thuringe : Medinat Weimar. Le projet artistique questionne, séduit certains et horrifie d’autres, fait réagir. Plus de 15 ans plus tard, il nous raconte, depuis Jérusalem où il vit aujourd’hui, ce qui l’avait conduit à imaginer un tel projet, oscillant entre provocation farfelue et incitation à débattre. Un entretien où il est question de culpabilité allemande, d’Herzl en plasticien, et d’un second État juif conçu comme un plan B…

« Je n’ai pas d’autre pays » écrit l’Israélien Ehud Manor dans un poème cité par Nancy Pelosi devant le Congrès américain. « Il n’y a pas d’Israël pour moi » dit le narrateur de Soumission, le roman de Michel Houellebecq. Danny Trom propose, à partir d’une analyse conjointe de ces deux énoncés, une distinction entre plusieurs expériences du rapport politique à son propre pays :  celle de n’avoir qu’un seul pays, celle de ne plus en avoir d’autre, et celle d’avoir une alternative fut-elle impraticable. Se pose ici la question : tout citoyen de son État en Europe, à présent, n’est-il pas en situation de toucher du doigt l’expérience juive ?

Mendy Cahan est acteur, chanteur, et sauveteur de livres en yiddish… Il en a stocké 90 000 dans un local improbable situé dans la gare routière de Tel-Aviv. Dans ce petit morceau d’Europe de l’est niché au coeur de l’Etat d’Israël, Mendy fait vibrer la langue et la culture yiddish, marginalisées mais survivantes. Visite du Yung Yiddish et portrait de son créateur.

En ce lendemain de finale d’Euro 2020, K. ouvre ses colonnes à SoFoot, en republiant un article qui vient de recevoir le Prix Franco-Allemand du Journalisme dans la catégorie Jeunes Talents. Adrien Candau et Julien Duez y racontent l’histoire d’Emmanuel Schaffer, né en Ukraine mais élevé en Allemagne, survivant de la Shoah devenu l’entraineur mythique de l’équipe d’Israël…

Dans le nouveau podcast de K., Yolande Zauberman nous raconte son rapport particulier à la langue et ce qui l’amène à aller à la rencontre des personnages de ses documentaires. Tout en recueillant les paroles interdites, du désir ou du crime, elle nous entraîne parallèlement dans des mondes inconnus : celui d’un shtetl oublié, ou encore aux marges d’Israël, au carrefour d’un quartier orthodoxe et d’une boîte queer de Tel-Aviv…

Les séries ‘Unorthodox’ et ‘Shtisel’ sont des succès mondiaux qui ont fait entrer les haredim dans les foyers. Pour K., Noémie Issan-Benchimol évoque ‘Autonomies’ série dystopique qui imagine Israël scindé en deux : d’un côté, le territoire autonome de Jérusalem dirigé par un groupe religieux ultra-orthodoxe ; de l’autre, un État laïc avec Tel Aviv pour capitale ; d’un côté le pays sioniste et de l’autre le pays théologique.

Pourquoi l’imagerie du pogrom revient-elle chez certains israéliens lorsqu’éclatent des troubles « intra-communautaire », comme si le pays vivait encore dans la Palestine mandataire ? En revenant sur un épisode des récents évènements, Danny Trom propose une réflexion politique sur les rapports entre majorités et minorités en Israël.

La décision de la Cour de cassation, qui a confirmé l’irresponsabilité pénale de l’assassin de Sarah Halimi, a provoqué une émotion collective considérable. Fait inédit : les parties civiles envisagent de se battre, non plus sur le terrain judiciaire français – lequel leur parait bloqué – mais en se tournant vers Israël… >>>

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Merci au bureau de Paris de la Fondation Heinrich Böll pour leur coopération dans la conception du site de la revue.

Merci au mahJ de nous permettre d’utiliser sa photothèque, avec le voyage visuel dans l’histoire du judaïsme qu’elle rend possible.