Reportages

Depuis quelques années, la petite ville de Canvey Island, à une heure de Londres, a vu s’installer et grandir une petite communauté ultra-orthodoxe emmenée par une nouvelle génération. Le journaliste Anshel Pfeffer est allé à la rencontre de cette communauté et raconte les évolutions du monde haredi qu’elle symbolise. Une plongée passionnante dans cette part méconnue du monde juif contemporain dont on peine parfois à appréhender les évolutions internes.

Le 3 octobre 1989, aux alentours de 18h, le Docteur Joseph Wybran, grand médecin et président du C.C.O.J.B, le CRIF belge, était abattu à bout portant sur le parking de l’hôpital Érasme de Bruxelles. Trente-trois ans plus tard, justice n’a toujours pas été rendue. Agnès Bensimon revient pour K. sur les rebondissements d’une enquête sur un assassinat dont le traitement par la police et la justice belge interroge.

Anvers, ses diamants. Dans ce texte que l’écrivaine Nathalie Skowronek nous a confié, elle s’échappe du roman et de l’essai qui l’ont fait connaître pour nous faire découvrir, cette fois par l’approche documentaire, un monde en voie de disparition.  L’auteure s’est promenée dans une ville à la rencontre des fils, petits-fils et arrière-petit-fils des diamantaires anversois qui comprennent que « pour eux, c’est fichu » et voient que « l’anglais a fini par enterrer le yiddish ».

Mälmo, la grande ville du sud de la Suède, a fait les gros titres ces dernières années en raison de l’antisémitisme qui s’y manifeste. Le journaliste David Stavrou raconte la lente prise de conscience des pouvoirs publics locaux et nationaux et les dispositifs mis en place pour faire face au problème. Surtout, il s’interroge sur la valeur de cette expérience pour l’ensemble de l’Europe où de nombreuses grandes villes sont confrontées à des problématiques similaires. 

Une organisation étudiante juive, génération après génération, est devenue un acteur important du débat public national autrichien, jusqu’à faire vaciller les gouvernements. Remontant des origines de L’Union autrichienne des étudiants juifs (JÖH) à leurs derniers coups d’éclat, le texte de Liam Hoare raconte comment leur activisme se confronte à la réalité de l’histoire autrichienne et comment il défie le récit national, rappelant la mémoires des victimes des crimes nazis et les responsabilités de ceux qui les ont commis.

Soixante ans après l’indépendance de l’Algérie, et le départ des 150 000 juifs qui y vivaient, la question d’une présence juive en Algérie continue de déchaîner les passions. Dans les médias, chez les politiques, sur les réseaux sociaux, au café, le mythe circule : il resterait encore des juifs en Algérie. Qu’en est-il réellement ? L’auteur se pose la question, mais la réponse existe-t-elle vraiment ?

Les rues de Belfast Ouest et de Derry résonnent d’un improbable écho proche-oriental depuis que républicains et unionistes s’identifient aux causes palestinienne et israélienne. Au milieu de tout cela subsiste une petite communauté juive quelque peu désorientée.

Le 9 octobre 1982, un commando palestinien s’est attaqué à une foule de Juifs romains à la sortie de la synagogue, blessant des dizaines de personnes et tuant un garçon de deux ans. À la veille du 40e anniversaire de cet attentat, de nouveaux documents montrent que les services secrets avaient informé les autorités italiennes du danger imminent, mais qu’aucun dispositif de sécurité n’avait été mis en place autour de la synagogue. Un livre à paraître confirme l’existence d’un accord secret entre l’État italien et les factions palestiniennes lors des Années de plomb, bien que son lien avec l’attentat de Rome reste à prouver.

À Marseille, des militantes féministes s’emparent des murs de la ville pour coller des slogans sur l’antisémitisme et la situation des femmes juives. Elles donnent de l’écho à leur action via un compte Instagram. Une démarche qui a surpris dans la troisième communauté juive d’Europe, réputée pour son conservatisme. Yoram Melloul fait le portrait de certaines de ces colleuses, qui se retrouvent souvent prises en étau entre leur environnement traditionnel et leur militantisme.

Avec le soutien de :

Merci au bureau de Paris de la Fondation Heinrich Böll pour leur coopération dans la conception du site de la revue.

Merci au mahJ de nous permettre d’utiliser sa photothèque, avec le voyage visuel dans l’histoire du judaïsme qu’elle rend possible.