Tous les articles de Elie Petit

Dara Horn est journaliste, essayiste et professeure de littérature yiddish et hébraïque. Dans cet entretien, elle revient sur ce qui l’a poussé à écrire en 2021 People Love Dead Jews et sur la question qu’explore ce livre : pourquoi les juifs morts suscitent-ils tellement plus d’intérêt que les juifs vivants ? Entre ritualisation d’une mémoire stérilisée de la Shoah, fascination pour la figure du juif réduit à être victime impuissante et déni de l’actualité de l’antisémitisme, Dara Horn interroge la manière profondément ambiguë dont l’Occident, et en particulier l’Amérique, se rapporte aux juifs, et aux fantômes qu’ils évoquent.

En Lettonie, contrairement à d’autres situations en Europe, les spoliations des biens juifs ne datent pas de l’ère nazie mais de l’occupation soviétique qui l’a précédée. Le même procédé de nationalisation des biens a également eu lieu en Lituanie et en Estonie. Pour pouvoir enfin récupérer leurs propriétés et leurs biens, les Juifs de Lettonie ont dû faire pression afin d’obtenir une loi dédiée. Elie Petit raconte pour K. les enjeux et les résultats de cette lutte en interviewant, avant et après l’adoption de la loi, certains de ses promoteurs.

Il y a quelques mois, la documentariste Juliette Senik a réalisé pour K. un entretien avec le député Jose Rebeiro e Castro, principal initiateur de la loi accordant la nationalité portugaise par naturalisation aux descendants des Juifs séfarades portugais expulsés (souvent appelée « loi du retour »). Or, depuis cet entretien, la loi a été gelée. En cause des dysfonctionnements et des polémiques sur lesquels le journaliste Elie Petit revient dans cet article.

Depuis le 18 mars dernier et jusqu’au 3 octobre prochain, le musée juif de Francfort présente l’exposition « Vengeance : Histoire et Imaginaire » (« Rache, Geschichte und Fantasie »). Le spectre de cette exposition est large : des récits bibliques aux films de fictions populaires ; de Judith et Holopherne à Quentin Tarantino, le réalisateur d’Inglorious Basterds ; du motif antisémite qui fait des Juifs des êtres vengeurs par essence aux épisodes de l’histoire où des Juifs ont voulu répondre par la vengeance à la violence dont ils étaient les victimes. Elie Petit a rencontré la directrice du musée, Mirjam Wenzel, et le curateur de l’exposition, Eric Riedel, pour les interroger sur les objectifs et les difficultés d’une telle exposition.

En 2008, Ronen Eidelman, artiste israélien résidant en Allemagne, fonde le mouvement pour la création d’un État Juif en Thuringe : Medinat Weimar. Le projet artistique questionne, séduit certains et horrifie d’autres, fait réagir. Plus de 15 ans plus tard, il nous raconte, depuis Jérusalem où il vit aujourd’hui, ce qui l’avait conduit à imaginer un tel projet, oscillant entre provocation farfelue et incitation à débattre. Un entretien où il est question de culpabilité allemande, d’Herzl en plasticien, et d’un second État juif conçu comme un plan B…

Victime collatérale du Brexit, la communauté juive d’Irlande du Nord, fondée en 1870, pourrait ne pas passer le siècle et demi d’âge. En effet, l’accord du Brexit et son protocole nord-irlandais, combinés aux accords de paix de 1998 conclus à la fin des “Troubles” (connus sous le nom de Good Friday Agreement), ont créé une nouvelle frontière douanière, sur la mer. Une frontière qui menace l’approvisionnement en nourriture casher de la centaine de Juifs vivant encore dans la région de Belfast. Comment une petite communauté vieillissante s’est évertuée, dans une situation rocambolesque, à trouver une solution ?

Avec le soutien de :

Merci au bureau de Paris de la Fondation Heinrich Böll pour leur coopération dans la conception du site de la revue.

Merci au mahJ de nous permettre d’utiliser sa photothèque, avec le voyage visuel dans l’histoire du judaïsme qu’elle rend possible.