La rentrée éditoriale francophone a été marquée par la parution d’un Cahier de l’Herne consacré à Hannah Arendt. Pour l’occasion, K, en partenariat avec Akadem, revient sur les dimensions juives de la vie et de l’oeuvre d’une figure intellectuelle majeure de la deuxième moitié du XXe siècle, auteure d’une oeuvre pléthorique. Théories arendtiennes de l’antisémitisme, rapport de la philosophe politique au sionisme mais aussi interrogations sur ses liens avec Heidegger, Avishag Zafrani s’entretient avec les philosophes Martine Leibovici et Aurore Mréjen, directrices de cette importante publication, sur ces différents sujets qui interrogent la disposition depuis laquelle lire aujourd’hui cette grande oeuvre « énigmatique ». Centrale dans la pensée d’Arendt, autant que dans la philosophie qui se pense depuis Auschwitz, la question de la responsabilité devant la Shoah revient également dans ces discussions.
Or, c’est ce même thème qui, sur un autre mode, sourd de la nouvelle de Sam Sussman que K. a grand plaisir à publier cette semaine. Lauréat des prestigieux BAFTA New Writing Contest et Oxford Review of Books Short Fiction Prize, ce jeune auteur prometteur reste encore méconnu dans une Europe qui est ici le décor de sa fiction. Dans le palais raconte l’histoire d’un étudiant juif américain en visite en Allemagne que sa liaison avec une étudiante berlinoise ramène sur les traces d’une histoire familiale engloutie par la Shoah.
Enfin, après les élections municipales italiennes du mois dernier, K. remet à la une son entretien avec Tobia Zevi. Candidat juif à la mairie de Rome, Zevi s’est finalement retiré de la course avant d’être nommé par le nouveau Maire, Roberto Gualtieri, adjoint chargé du Patrimoine et des politiques de l’habitation. Un poste clef depuis lequel il pourra incarner cette voix juive dont il détaillait il y a quelques mois l’histoire et les enjeux dans la vie publique italienne.