Exposition

Rendant hommage à la bande dessinée de Joann Sfar Le Chat du rabbin, Ewa Tartakowsky en profite pour interroger certains préjugés ashkénazocentrés. N’existe-t-il pas une tendance à se rapporter aux judéités maghrébines en méconnaissant leurs spécificités, reconduisant par là quelque chose de la situation coloniale ? À cet égard, l’œuvre de Sfar, portée par la lucidité caustique du Chat, s’avère un remède précieux, permettant d’apprécier les subtilités d’un judaïsme européen métissé.

L’exposition pensée par la commissaire Isabelle Cahn et scénographiée par Joris Lipsch au mahJ – Proust du côté de la mère – recueille les traces mnésiques de la condition juive de Proust. Elle sollicite aussi une réflexion plastique sur le sens de l’art et de son histoire, sur l’institution muséale elle-même, sur la puissance de l’image et son effet sur le regard comme sur la pensée – autant de thèmes, incessamment travaillés dans La Recherche du temps perdu, sur lesquels Avishag Zafrani revient pour K.

Avec le soutien de :

Merci au bureau de Paris de la Fondation Heinrich Böll pour leur coopération dans la conception du site de la revue.

Merci au mahJ de nous permettre d’utiliser sa photothèque, avec le voyage visuel dans l’histoire du judaïsme qu’elle rend possible.