Une lettre ouverte, titrée « The Elephant in the Room » [L’éléphant dans la pièce], a été lancée au milieu du mois d’août pour « [attirer] l’attention sur le lien direct entre la récente attaque israélienne contre le système judiciaire et son occupation illégale de millions de Palestiniens dans les territoires palestiniens occupés. » À ce jour signée par près de 2.500 personnes – pour la plupart d’entre elles des universitaires (dont d’éminentes figures de la recherche en histoire juive) et personnalités israéliennes ou de la diaspora américaine – elle a pour double caractéristique de qualifier Israël de « régime d’Apartheid » et de réunir des signataires qui, en général, ne s’accordent pas sur cette qualification. Dénoncer la colonisation d’une partie des territoires de la Cisjordanie est une chose ; faire qu’Israël soit politiquement assimilé à un État pratiquant l’ « Apartheid » à l’instar du régime racial d’Afrique du Sud, en est une autre. Et cela même dans la période de crise intense que connaît aujourd’hui Israël, où l’on a un gouvernement qui porte atteinte aux fondements libéraux et démocratiques de l’État, et qui comprend sans aucun doute des ministres pour qui un régime de discrimination entre Juifs et Arabes ne poserait pas un grand problème. Pensant, à la rédaction de la revue K., que la situation en Israël oblige à prendre parti, mais aussi que les mots employés doivent être pesés, nous avons interrogé des signataires de la pétition, par ailleurs contributeurs de notre revue, sur ce qu’ils pensent de l’usage du mot d’ « apartheid » dans la pétition qu’ils ont signée. Car cet usage ne conduit pas seulement à condamner la conduite actuelle du gouvernement de l’État d’Israël, mais le pays dans la plus grande partie de son histoire même. Ce numéro de K. est exclusivement consacré à ce débat. Le dossier comporte notre point de vue sur l’usage du terme Apartheid, suivi de quatre réponses – de Dan Diner, de Sarah et Guy Stroumsa, d’Abe Silberstein et de Joel Whitebook – sur la manière dont ils assument, malgré tout, ce terme au cœur de la pétition.
Une lettre ouverte, titrée « The Elephant in the Room », a été lancée au milieu du mois d’août pour « [attirer] l’attention sur le lien direct entre la récente attaque israélienne contre le système judiciaire et son occupation illégale de millions de Palestiniens dans les territoires palestiniens occupés. » À ce jour signée par un peu plus de 2.300 personnes – pour la plupart d’entre elles des universitaires (dont d’éminentes figures de la recherche en histoire juive) et personnalités israéliennes ou de la diaspora américaine – elle a pour double caractéristique de qualifier Israël de « régime d’apartheid » et de réunir des signataires qui, en général, ne se rejoignent pas sur cette qualification. K. s’interroge sur le sens de ce mouvement d’ampleur.
Près de 2500 personnalités publiques, pour la plupart israéliennes et américaines, ont signé une lettre ouverte, The Elephant in the room, appelant à s’élever contre le « but ultime » de la réforme judiciaire portée par le gouvernement israélien actuel : le maintien du « régime d’apartheid ». Cette dernière qualification est contestable – et contestée même par certains des signataires de la pétition. Pourquoi néanmoins l’avoir signée ?
Réponse d’Abe Silberstein.
Près de 2500 personnalités publiques, pour la plupart israéliennes et américaines, ont signé une lettre ouverte, The Elephant in the room, appelant à s’élever contre le « but ultime » de la réforme judiciaire portée par le gouvernement israélien actuel : le maintien du « régime d’apartheid ». Cette dernière qualification est contestable – et contestée même par certains des signataires de la pétition. Pourquoi néanmoins l’avoir signée ? Réponse de Joel Whitebook.
Près de 2500 personnalités publiques, pour la plupart israéliennes et américaines, ont signé une lettre ouverte, The Elephant in the room, appelant à s’élever contre le « but ultime » de la réforme judiciaire portée par le gouvernement israélien actuel : le maintien du « régime d’apartheid ». Cette dernière qualification est contestable – et contestée même par certains des signataires de la pétition. Pourquoi néanmoins l’avoir signée ?
Réponse de Dan Diner.
Près de 2500 personnalités publiques, pour la plupart israéliennes et américaines, ont signé une lettre ouverte, The Elephant in the room, appelant à s’élever contre le « but ultime » de la réforme judiciaire portée par le gouvernement israélien actuel : le maintien du « régime d’apartheid ». Cette dernière qualification est contestable – et contestée même par certains des signataires de la pétition. Pourquoi néanmoins l’avoir signée ?
Réponse de Sarah et Guy Stroumsa.
Accompagnez-nous
Avec le soutien de :
Merci au mahJ de nous permettre d’utiliser sa photothèque, avec le voyage visuel dans l’histoire du judaïsme qu’elle rend possible.
La revue a reçu le soutien de la bourse d’émergence du ministère de la culture.