Culture

Bialik et ‘Agnon pouvaient-ils habiter pleinement la terre qu’ils ont rêvée ? De Bialik, poète-prophète d’Odessa accueilli en triomphe à Tel-Aviv mais dérouté par l’hébreu du yishuv, à ‘Agnon, Juif galicien perçu comme un pied-tendre par les pionniers aguerris venus de Russie, cette réflexion de Cyril Aslanov dit le choc, les ruses et les métamorphoses de  l’installation en Terre d’Israël. Et pourtant Bialik est devenu le poète national d’un État qu’il n’aura pas eu le bonheur de voir naître, et ‘Agnon a été le premier et le seul prix Nobel israélien de littérature. Entre dépaysement et réinvention s’esquisse l’histoire intime de deux écrivains iconiques, d’une langue galvanisante et d’un pays en gestation.

Cet été, K. vous propose de retrouver, dans chacun de ses numéros hebdomadaires, un dossier composé de cinq textes déjà parus dans la revue. Cette semaine, c’est K.arnaval, avec cinq textes — de Valeria Solanstein, Danny Trom, Karl Kraus, Barbara Honigmann et Julia Christ — où l’ironie et l’esprit de la satire s’amusent à faire choir quelques idoles.

Cet été, K. vous propose de retrouver, dans chacun de ses numéros hebdomadaires, un dossier composé de cinq textes déjà parus dans la revue. Cette semaine, nous avons imaginé une sélection intitulée« Utopie / Dystopie », avec des textes de Noémie Issan-Benchimol, de Julia Christ, Bruno Karsenti et Danny Trom, une fiction de Guy Konopnicki, ainsi que deux entretiens : l’un avec Meron Rapoport, l’autre avec Ronen Eidelman.

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Milena Jesenská fut bien plus que la simple héroïne de la correspondance passionnée qu’elle eût avec Kafka : journaliste brillante, femme libre et engagée – devenue ‘Juste parmi les nations’ en 1994. Par son intelligence et sa force de caractère, elle captivait Kafka, à qui elle inspira certaines de ses plus belles lettres. Comme elle captiva Margarete Buber-Neumann, avec qui elle fut déportée à Ravensbrück et qui lui consacra un splendide livre-portrait. Christine Lecerf, à l’occasion du soixante-dixième anniversaire de la mort de Milena, témoignait de son admiration pour la femme que Kafka disait vouloir  « [emporter] dans ses bras hors du monde ». 

Le 18 avril dernier paraissait aux Éditions Ithaque la traduction du fascinant Freud une biographie intellectuelle de Joel Whitebook, qui se propose de rendre compte de la trajectoire du fondateur de la psychanalyse en nouant ses drames subjectifs aux coordonnées socio-culturelles où ils prennent place. Après en avoir il y a trois ans publié un extrait concernant la dualité du rapport à la mère chez Freud, K. a sélectionné à l’occasion de cette sortie française un passage qui aborde un thème majeur du livre : le lien intrinsèque entre psychanalyse et judaïsme, revendiqué à partir de la tradition iconoclaste du mosaïsme par ce « Juif impie ».

Kafka, nos lecteurs le savent, est un écrivain dont l’œuvre est profondément ancrée dans l’expérience européenne, et juive, du début du XXe. Mais l’imaginaire voyage. À l’occasion d’une exposition new-yorkaise sur la vie et l’œuvre de Kafka, Mitchell Abidor nous fait découvrir son rapport à l’Amérique et l’influence qu’il y a eu, notamment à travers un de ses plus fervents admirateurs : Philip Roth.

Qui, enfant, n’a jamais rêvé de se découvrir une filiation secrète, une obscure origine qui viendrait répondre à la lancinante question de l’identité ? Omniprésent dans la fiction, ce trope du « roman familial », bien identifié par Freud, croise parfois un semblant de réalité. C’est depuis ce point de jonction ténu qu’enquête Romain Moor, au sujet de ceux qui se découvrent marranes après l’heure.

Les éditions de l’Échappée font paraître la traduction du roman écrit en yiddish par Benjamin Schlevin, Les Juifs de Belleville, publié en 1948. Cette fresque sociale plonge le lecteur dans le petit monde des immigrés juifs d’Europe centrale et de l’Est, ouvriers et artisans, militants idéalistes et arrivistes désabusés, à la veille de la défaite de 1940 et de l’Occupation. K. en publie un extrait, précédé d’une présentation d’Elena Guritanu.

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Merci au mahJ de nous permettre d’utiliser sa photothèque, avec le voyage visuel dans l’histoire du judaïsme qu’elle rend possible.

La revue a reçu le soutien de la bourse d’émergence du ministère de la culture.