Poésie

« C’est le calme après la tempête. / C’est le calme avant la tempête. / Nous savons ce qui s’est passé. / On a repris une vie normale. / Nous savons ce qui est encore à venir. / On égarera cette vie normale. / La guerre est là, et plus est à venir. »

On peut voir la silhouette bouleversante d’Avrom Sutzkever dans le film qui, en 1945, enregistre son témoignage au procès de Nuremberg. Il est l’un des rares Juifs qui y témoignera. À la barre, il est présenté comme un rescapé du ghetto de Vilnius, mais il est déjà un grand poète yiddish. Sa traductrice Rachel Ertel fait pour K. le portrait de ce poète immense sur fond de son rapport à l’Europe.

Extraits de « Heures rapiécées, poème en vers et en prose » d’Avrom Sutzkever, monumentale anthologie des poèmes tirés de tous les ouvrages publiés par le poète – né à Smorgon (Biélorussie) en 1913, et mort à Tel Aviv en 2010, âgé de 96 ans – qui vient de paraître aux Editions de l’éclat.

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