Kafka

Dans une biographie magistrale, Reiner Stach fait surgir avec une minutie scientifique et un rare brio narratif, un Kafka en couleur, pris dans ses contradictions intimes et celles de son temps. Avec ce premier tome dévolu aux années 1910-1915, le lecteur suit pas à pas sa découverte du théâtre yiddish, la consolidation de sa vocation d’écrivain et sa tentative de nouer un lien amoureux et marital avec Felice Bauer au gré d’une relation épistolaire monumentale. Rencontre avec Reiner Stach, l’auteur qui renouvelle notre vision de Kafka et notre perception du genre biographique, et avec son traducteur français, Régis Quatresous.

L’histoire est connue : Kafka a demandé à son ami Max Brod de détruire ses manuscrits. Non seulement Max Brod ne l’a pas fait, mais il est devenu le gardien de la mémoire de l’écrivain, son biographe et son éditeur, le propriétaire de la plupart de ses manuscrits – qu’il a emportés en Israël. A qui appartiennent aujourd’hui toutes ces archives ? Dans son livre-enquête, Benjamin Balint suivait à la trace les péripéties des manuscrits de Kafka, des querelles politico-littéraires jusqu’au dénouement judiciaire. Philippe Zard l’a lu et revient pour K. sur l’histoire d’un méshéritage.

Que signifiait l’œuvre de Kafka pour la jeune génération de juifs allemands qui s’en est saisi avec ferveur dans les années 1910 et 1920 ? Quelle expérience du juif européen moderne se réfractait pour eux dans ses écrits ?

Le trait de Kafka est accessible à nouveau : des centaines de dessins nous parviennent en libre-accès depuis la bibliothèque nationale d’Israël, où les archives de Kafka sauvées par son ami Max Brod demeurent. Une déception, semble-t-il, il n’y a pas de texte inédit parmi les papiers retrouvés. En revanche, on insiste sur le nombre de dessins et d’illustrations, qui doivent alors revêtir un sens plus important que prévu…

On a demandé à Jean Pierre Lefebvre, l’auteur des traductions les plus récentes de Kafka, les visions et pensées qui surgissent en lui quand il pense à l’initiale de Kafka. Il nous a répondu en traducteur et philologue scrupuleux, attentif aux signes les plus secrets envoyés par les noms et les mots, et en poète pour qui l’œuvre de Kafka est un paysage mental à contempler >>>

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Merci au mahJ de nous permettre d’utiliser sa photothèque, avec le voyage visuel dans l’histoire du judaïsme qu’elle rend possible.

La revue a reçu le soutien de la bourse d’émergence du ministère de la culture.