Deuxième épisode, cette semaine dans K., de « Pauvre Rothschild », le conte, inédit en français, de Grigory Kanovich (ici, la présentation de l’écrivain lituanien de 93 ans ; et là, le premier épisode : Où les Rothschild du « petit lieu » apprennent qu’il y a aussi des Rothschild à Londres et à Paris…). Cette semaine, l’on découvre le pharmacien Zalman Amsterdamskii qui joint ses efforts à ceux du rabbin Hillel pour convaincre Itsik de changer son destin : quitter le « petit lieu » et partir à la rencontre des barons et lords Rothschild, ses supposés parents d’Europe de l’ouest. « Ce n’est pas pour leurs beaux yeux que le rabbin Hillel et Zalman Amsterdamskii étaient surnommés ‘les donneurs d’espoir’. Ils prenaient soin de tous les pauvres du petit lieu mais, pour une raison quelconque, se préoccupaient du Pauvre Rothschild avec un zèle particulier. Sans doute est-ce pour cela qu’ils se sont emparés avec un tel empressement du mince fil qui le reliait à ses homonymes de Paris et de Londres. »
Deux reprises accompagnent notre feuilleton du mois d’août : « Fuir Bizerte, quitter la Tunisie », d’abord, le récit dans lequel Agnès Bensimon, documents et témoignages inédits à l’appui, nous raconte les derniers jours de la communauté juive de Bizerte ; et ensuite, le portrait d’Adolfo Kaminsky – faussaire génial au service de la survie et de la liberté mais aussi photographe qui, plongé dans une existence clandestine, a construit son œuvre dans l’ombre – par la philosophe Elisabeth de Fontenay.