Chers lecteurs,
La dernière semaine de notre pause estivale est arrivée, et nous reprendrons dès le prochain numéro notre rythme habituel de publication. Cependant, la rédaction a décidé lors de sa réunion de rentrée qu’il lui fallait s’exprimer sur les événements se déroulant actuellement en Israël. C’est que la découverte de l’exécution sommaire de six otages par le Hamas y a enflammé la situation politique, aboutissant à une mobilisation massive de la société contre la conduite de la guerre par le pouvoir en place. Dans « Israël en otage », nous revenons sur ce qui se joue pour Israël dans ce moment, à la fois comme répétition traumatique de l’événement ayant ouvert la séquence dans laquelle il se trouve enfermé depuis onze mois, et comme injonction à finalement se donner les moyens d’en sortir.
Par ailleurs, et puisque partout dans le monde c’est la rentrée des classes, notre dernier dossier estival fait retour les échos que le 7 octobre et l’offensive israélienne à Gaza ont trouvés dans le monde universitaire, aux États-Unis comme en Europe. On sait que les manifestations antisionistes s’y sont multipliées, sous des formes causant souvent le malaise des étudiants juifs, voire étant ouvertement antisémites. Mais comment analyser cette porosité entre la pointe avancée des mouvements progressistes et la haine des juifs ? Comment expliquer la lâcheté des administrations face à ces enjeux ? Et comment articuler la lutte contre l’antisémitisme à la liberté académique et de mobilisation ? C’est à ces questions que chacun des textes de ce dossier s’affronte à sa manière.