# 125 / Edito

Cinquième épisode d’Israël sur le Danube, le feuilleton uchronique de Guy Konopnicki qui imagine la création d’un État pour les Juifs en Autriche. Après avoir évoqué les tensions qui sont apparues parmi les vainqueurs de la Seconde Guerre mondiale, il rend compte cette semaine de l’hostilité et de la menace militaire croissante que l’URSS fait peser sur la nouvelle République juive. Staline se prépare-t-il à lancer une bombe atomique sur Vienne ?

Chaque épisode hebdomadaire de notre feuilleton de l’été est accompagné d’une série de quatre articles, déjà parus dans nos pages, mais rassemblés autour de quelques thématiques phares. Cette semaine, un dossier reprend quelques-uns des nombreux textes sur l’Ukraine parus dans K. depuis la guerre d’agression entamée par la Russie en février 2022. Dans « Bref séjour en Ukraine : Les convertis de Munkács », Yeshaya Dalsace, rabbin français de la communauté Massorti, nous raconte son périple jusqu’à Munkács (« Moukatchevo » en ukrainien), en Transcarpatie, à quelques dizaines de kilomètres des frontières polonaise, hongroise, slovaque et roumaine — et sa rencontre avec la quinzaine de personnes qui s’y sont rendues pour achever leur processus de conversion au judaïsme. Dans « La Shoah, pierre de touche de l’entrée de l’Ukraine dans la Communauté européenne », Boris Czerny revient sur la place accordée à la Shoah en Ukraine et s’interroge sur ce qu’elle signifie dans le débat concernant la perspective de son éventuelle intégration à l’Union européenne. Dans « Mémoires d’Ukraine : le conflit des bibliothèques »,  Ivan Segré plonge dans la poésie de Celan – évoque l’Ukraine et « le plus large des fleuves », soit la longue histoire du crime antisémite qui relie l’histoire des pogromes à celle de la Shoah – et interroge, à partir d’elle, une mémoire de l’Ukraine. Dans « Juifs russes et ukrainiens dans la guerre. Entretien avec le grand rabbin de Moscou en exil. », Pinchas Goldschmidt, natif de Zurich, et s’installant à Moscou en 1988 pour travailler au rétablissement d’une vie juive au moment de la perestroïka, évoque les trente ans passés dans sa « nouvelle maison », sur son départ de Russie, comme celui de nombreux juifs russes, et sur l’avenir envisageable des communautés juives de l’Est frappées par la guerre.

« Après le discours de Staline et les arrestations de Prague et de Moscou, le gouvernement juif de Vienne place ses forces armées en état d’alerte. Abba Eban, délégué du gouvernement auprès des Alliés, parcourt inlassablement les capitales occidentales pour obtenir des armes et du matériel militaire. »

Cet été, K. vous propose de retrouver chaque semaine une sélection de quatre contenus, déjà parus dans nos pages, mais rassemblés pour l’occasion autour de  quelques thématiques phares. Cette semaine : L’Ukraine et la Russie en trois textes de Yeshaya Dalsace, Ivan Segré, Boris Czerny et un entretien avec Le Grand Rabbin de Moscou, en exil, Pinchas Goldschmidt.

Avec le soutien de :

Merci au bureau de Paris de la Fondation Heinrich Böll pour leur coopération dans la conception du site de la revue.

Merci au mahJ de nous permettre d’utiliser sa photothèque, avec le voyage visuel dans l’histoire du judaïsme qu’elle rend possible.