Histoire - Mémoire de la Shoah

En juillet 2013, les architectes Piotr Michalewicz et Marcin Urbanek ont remporté, avec l’artiste-historien Łukasz Mieszkowski, le premier prix du concours international pour le développement d’un nouveau concept de mémorial sur le site de l’ancien centre d’extermination de Sobibór. Le mémorial et le musée, qui seront placés sous la supervision du musée d’État de Majdanek, devraient être achevés à l’automne 2022. Łukasz Mieszkowski, dans un article inédit pour K., nous fait découvrir les coulisses de ce projet auquel il a participé et les critiques légitimes auxquelles il a dû répondre en voulant substituer à une « architecture de l’effroi » une architecture mélancolique de la perte sèche.

La date de publication de cet article marque le quatre-vingtième anniversaire du massacre de Babi Yar commis les 29 et 30 septembre 1941 par les nazis. Près de 34 000 Juifs de Kiev ont été exécutés dans un ravin situé à l’ouest de la capitale ukrainienne. La question de la mémorialisation du lieu, posée dès la fin de la guerre, n’a toujours pas trouvé à ce jour de réponse claire. Lisa Vapné nous donne un aperçu de la longue histoire conflictuelle, foisonnante de péripéties, d’une mémoire qu’il reste encore à édifier sur le lieu même du crime.

La semaine dernière, Ewa Tartakowsky nous racontait les conditions dans lesquelles se déroule aujourd’hui, à l’époque du PiS, une visite scolaire comme celle du « Musée des Polonais sauvant les Juifs durant la Seconde Guerre mondiale – Famille Ulma » à Markowa. Suite et fin de cette plongée au cœur de ce qui apparait comme un récit ethno-religieux biaisé de l’histoire des relations entre Polonais non juifs et Juifs de Pologne.

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Merci au bureau de Paris de la Fondation Heinrich Böll pour leur coopération dans la conception du site de la revue.

Merci au mahJ de nous permettre d’utiliser sa photothèque, avec le voyage visuel dans l’histoire du judaïsme qu’elle rend possible.