Pendant cette pause estivale, la revue interrompt ses publications originales. En attendant la rentrée, nous proposons pour chaque numéro un dossier regroupant certains de nos textes parus cette année autour d’une thématique. L’occasion de découvrir le texte à côté duquel vous étiez passé, de redécouvrir celui qui vous avait interpellé, et de partager avec vos amis qui ne connaissent pas encore K. quelques-unes de ses publications.
Pour rappel, nos archives sont ouvertes et nous vous invitons à cheminer parmi les centaines de textes que nous avons déjà publiés depuis plus de quatre ans.
Cette semaine, un air de renouveau printanier souffle dans notre dossier, car c’est K.arnaval : masquées ou pas, les forces vives de la critique se déchaînent, les tabous sautent, et une ironie joyeusement destructrice fait choir toutes les idoles. Le bal est ouvert par la mystérieuse Valeria Solanstein, dont l’acerbe « Jewish Scum Manifesto » s’attaque à la surdité du monde juif face aux revendications d’émancipation féminine. Viennent ensuite deux textes où le claquement du fouet résonne avec un lointain bruit de bottes : « Insoumis ! » de Danny Trom et « Masochisme ou émancipation ? » de Karl Kraus interrogent, chacun à sa manière, la place qu’occupent les fantasmes masochistes dans l’imaginaire gauchiste contemporain. Pour les âmes sensibles, le court récit de Barbara Honigmann « De quoi, au fait, parlent les goys ? » offrira un ironique moment de répit dans cette déferlante de mauvais goût. Et pour ceux qui en redemandent, le texte consacré par Julia Christ à Jewish Cock de Katharina Volckmer viendra leur rappeler à quel point les juifs sont utiles quand il s’agit de garantir l’unité du corps allemand.
>>> Suite de l’édito
Cet été, K. vous propose de retrouver, dans chacun de ses numéros hebdomadaires, un dossier composé de cinq textes déjà parus dans la revue. Cette semaine, c'est K.arnaval, avec cinq textes -- de Valeria Solanstein, Danny Trom, Karl Kraus, Barbara Honigmann et Julia Christ -- où l'ironie et l'esprit de la satire s'amusent à faire choir quelques idoles.
À l’appel des familles d’otages et d’une large partie de la société civile, une grève générale aura lieu le 17 août pour dénoncer une stratégie militaire à Gaza perçue comme une impasse et une aggravation des conséquences de la guerre, tant pour les civils palestiniens que pour les captifs et combattants israéliens. Première mobilisation d’ampleur depuis la crise de la réforme judiciaire en 2023, elle cristallise la fracture politique israélienne. Bruno Karsenti y voit le rappel d’une question cardinale : celle du principe fondateur de l’État juif et de l’avenir même du projet sioniste.
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C’est l’été, et depuis plus d’un an, la revue K. s’écoute autant qu’elle se lit. Ses textes, confiés aux voix de comédiens, prennent une dimension nouvelle. Dans cette sélection, K. s’interroge sur la sidération juive face à l’antisémitisme, redonne vie aux vers d’Avrom Sutzkever, explore l’étrange mariage entre radicalité écologique et antisionisme, ressuscite les reportages d’Albert Londres sur l’Europe juive de 1929, et suit Annette Wieviorka dans sa mémoire familiale.
Cet été, K. vous propose de retrouver, dans chacun de ses numéros hebdomadaires, un dossier composé de cinq textes déjà parus dans la revue. Cette semaine : cinq reportages, avec des textes de Joseph Roche, d’Anshel Pfeffer, de Yeshaya Dalsace, de Benny Ziffer et un entretien de Ber Kotlerman par Macha Fogel.
Le philosophe François-David Sebbah s’est éteint le 25 juillet dernier. Gérard Bensussan nous a adressé les quelques lignes de ce kaddish, en mémoire de son ami qui fut l’une des voix les plus originales de la philosophie française inspirée de Levinas et de Derrida.
Cet été, K. vous propose de retrouver, dans chacun de ses numéros hebdomadaires, un dossier composé de cinq textes déjà parus dans la revue. Cette semaine, nous avons imaginé une sélection intitulée« Utopie / Dystopie », avec des textes de Noémie Issan-Benchimol, de Julia Christ, Bruno Karsenti et Danny Trom, une fiction de Guy Konopnicki, ainsi que deux entretiens : l’un avec Meron Rapoport, l’autre avec Ronen Eidelman.
Cet été, K. vous propose de retrouver chaque semaine une sélection de cinq textes déjà parus dans la revue. Nous avons choisi pour commencer quelques-uns des articles les plus lus depuis le début de l’année 2025 : un ensemble hétéroclite donc, mais révélateur des préoccupations de nos lecteurs.
L’historienne Deborah Lipstadt a été l’envoyée spéciale en charge de la surveillance et de la lutte contre l’antisémitisme sous l’administration Biden. Dans cet entretien, elle livre sa perception des débats qui agitent les États-Unis autour de ce sujet, entre craintes d’une instrumentalisation de cette lutte par Trump et refus du camp progressiste de faire le ménage chez soi.
Le spectacle de la polarisation extrême qui embrase la société américaine, tout particulièrement au sujet de son système universitaire, pourrait nous faire oublier l’importance qu’y conserve la vieille tradition du pragmatisme libéral. L’entretien que nous a accordé le grand historien américain David Bell, spécialiste de la France et professeur à Princeton, vient nous le rappeler, en refusant aussi bien d’exagérer que d’euphémiser le sujet si clivant de l’antisémitisme sur les campus. Alors que Trump et les franges les plus radicales du progressisme des campus se disputent le droit à saboter l’université américaine, David Bell indique le lieu où lutte contre l’antisémitisme et défense de l’université dépendent l’un de l’autre.
Comment les juifs américains vivent-ils la situation politique actuelle, où se trouve remis en cause à la fois leur attachement à Israël, les normes démocratiques de leur propre pays et la sécurité dont ils croyaient bénéficier face à l’antisémitisme ? Pour Sébastien Lévi, ils sont pris entre le marteau trumpien et l’enclume antisioniste, et cet écartèlement préfigure les reconfigurations et les luttes politiques à venir.
Dans cet entretien avec Danny Trom, Yehudah Mirsky revient sur les racines intellectuelles et spirituelles du sionisme religieux, de ses tensions internes à ses traductions contemporaines. En filigrane : la figure du Rav Kook, à la fois mystique, visionnaire, et aujourd’hui revendiqué par les courants les plus opposés de la scène sioniste-religieuse israélienne. À travers cette trajectoire une question affleure : comment un courant né d’un idéal de réconciliation entre tradition et modernité a-t-il pour partie dérivé en devenant le vecteur d’un messianisme nationaliste agressif.

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