Discours du Vice-Chancelier allemand Robert Habeck sur Israël et l’antisémitisme

Le discours prononcé le 2 novembre à propos de la situation au Proche-Orient par le Vice-chancelier allemand Robert Habeck, membre des Verts, a frappé les esprits. D’une clarté sans faille, qui sans doute en Europe ne pouvait venir que d’Allemagne, il y insiste à la fois sur le droit des Palestiniens à avoir leur propre État et celui d’Israël à défendre sa sécurité. Fustigeant l’ambiguïté d’une partie de l’opinion envers le Hamas, il explique pourquoi l’Allemagne et l’Europe, si elles veulent rester fidèles à ce qui fonde leur légitimité politique, ne doivent céder en aucune circonstance et pour aucune raison « humanitaire » sur le combat contre l’antisémitisme. Son discours, largement diffusé en vidéo sur les réseaux sociaux, a encore peu circulé en français[1]. K. fait précéder la traduction de son discours en français par un bref texte de Julia Christ et Danny Trom expliquant sa signification dans la confusion de la parole politique actuelle.

 

Robert Habeck. Image de son discours du 1er novembre 2023. Source : YouTube.

 

L’Europe post-Shoah

L’événement du 7 octobre a littéralement déchiré la société globale que forment les nations du monde ainsi que l’opinion publique internationale. La polarisation entre des entités assez grossièrement désignées par les commentateurs a été immédiate : le Nord versus le Sud, l’Occident versus les pays arabes et plus globalement les pays du monde dit « émergent ». Peu importe ici la précision des dénominations, la description des réactions en termes de blocs distribués sur la carte mondiale a ceci de juste qu’aucun pays du monde n’a vécu le 7 octobre dans l’indifférence. Dès lors qu’il en va d’Israël et des juifs, la propension à la mondialisation est remarquable, elle s’effectue à une vitesse vertigineuse et est associée à un coefficient de passion incomparable. 

Rien ici ne surprend, mais le phénomène mérite tout de même d’être souligné afin que l’on ne s’y habitue pas comme si c’était normal. 

Reste que l’opposition des deux camps n’a rien de symétrique. Applaudir au crime, refuser de le désigner pour ce qu’il est, à savoir un crime de masse, le relativiser, essayer d’en diminuer la portée en le « contextualisant » ou en l’inscrivant dans une longue histoire d’actes de légitime résistance – cette réaction ne s’oppose pas à un bloc qui souhaiterait le pire pour les Palestiniens, mais à ceux qui appuient généralement une solution à deux États, et soutiennent Israël dans son droit à l’autodéfense, tout en l’exhortant à épargner la population civile de Gaza. Et rien ne pourrait cacher cette asymétrie fondamentale entre un camp qui se réjouit de la mort de civils, du moins considère que leur massacre est légitime dans une guerre de décolonisation, et un camp qui condamne par principe chaque mort de civil. Rien, et certainement pas les tentatives désormais bien rodées consistant à recouvrir la passion exterminatrice qui s’est exprimée le 7 octobre par l’accusation indistincte d’Israël et des juifs, de projeter un génocide, voire de le commettre déjà, suggérant parfois, et assénant souvent, que ces Israéliens, ces juifs, sont en fait les véritables héritiers des nazis ; que donc Israël n’a rien d’un refuge fondé suite au génocide des juifs d’Europe, mais bien au contraire incarne cet État qui poursuit la politique génocidaire allemande en Palestine. 

Si ce récit n’est pas nouveau lui non plus, force est de constater qu’il a acquis dans la polarisation actuelle une puissance jusqu’ici inégalée. 

Deux blocs a-t-on dit, mais qui, en Occident, ne sont pas si nettement séparés, ni au sein des gouvernements des pays, ni dans leurs sociétés civiles. Des mots traversent les frontières, qui sont devenues rapidement poreuses depuis que la guerre contre Gaza fait un nombre de victimes civiles sans cesse plus insupportable. « Génocide » devient alors le mot que beaucoup sont tentés d’employer ; on parle de « colonialisme » sans distinguer entre l’Etat d’Israël dans ses frontières de 1948 et la situation dans les territoires occupés ; le « droit à la résistance » est invoqué sans différencier entre les Palestiniens de Cisjordanie et le Hamas à Gaza. L’élite intellectuelle de ces pays, à l’écoute de la rue semble-t-il, s’est massivement adonnée à cette rhétorique, nuisant en cela à la tâche des responsables gouvernementaux qui doivent toujours trouver des mots justes pour exprimer leur désarroi devant les conséquences, pourtant prévisibles, de l’intervention israélienne à Gaza. 

Dans cette situation où l’on peut légitimement craindre que l’Occident vacille, le Vice-Chancelier allemand et ministre de l’Industrie, Robert Habeck est intervenu par un discours diffusé en message vidéo le jeudi 2 novembre. Membre des verts allemands et appartenant de ce fait à l’un des fleurons de la gauche progressiste européenne, il a clarifié la position à tenir pour l’Allemagne. Cela seul justifierait que l’on publie son texte à titre de document historique. 

Mais son discours est bien plus que cela. Sa voix de progressiste allemand qui nous parle depuis le cœur de l’Europe a le mérite de rappeler à tous les Européens le projet politique sur lequel l’après-guerre était fondé, et dont est issue l’Europe dans laquelle nous vivons encore aujourd’hui. 

Cette Europe, disons-le tout de suite, n’est pas fondée sur la culpabilité allemande – comme certains se plaisent à le proférer en appelant les Allemands à « troquer leur culpabilité contre la liberté de la Palestine », bref, en les appelant à renoncer à leur soutien à Israël que l’on croit exclusivement nourri par ce sentiment. Mais elle s’érige sur la responsabilité historique de l’Allemagne, et avec elle de tous les Etats d’Europe, à aborder, après la Shoah, la question de l’intégration nationale et transnationale d’une toute nouvelle manière. L’Europe, en effet, est une construction politique post-Shoah. C’est dans un retour réflexif sur elle-même et son histoire, sur ce qu’elle entend par démocratie, citoyenneté, souveraineté étatique et surtout par société nationale – la structure interne des sociétés politiques, les liens de solidarité existants et à produire –, qu’elle a pu se relever comme acteur politique après 1945.

L’Allemagne, dans ce concert des nations européennes, était certainement le pays qui a œuvré le plus pour traduire ce retour sur soi européen en institutions capables de contraindre les Etats souverains en cas de violation des droits fondamentaux des populations présentes sur leurs territoires. Et globalement, c’est bien cela que l’on retient du projet européen sous inspiration allemande : un déplacement de la souveraineté nationale vers des instances transnationales susceptibles de juguler le « peuple » souverain majoritaire lorsqu’il en vient à s’en prendre aux minorités en son sein. Autrement dit, ce qu’on retient en général de la marque que l’Allemagne a imprimé à l’Europe, c’est un mouvement de relativisation de la politique souveraine des Etats-nation, confinant à une désactivation politique pure et simple. 

En convoquant une autre dimension, concrète, du caractère post-Shoah de l’Europe, la déclaration de Robert Habeck rappelle qu’il y a bel et bien de la politique, une politique bien définie, portée depuis l’Allemagne. Elle ne s’épuise pas dans l’affirmation verbale de la volonté que « cela » ne se répète plus jamais. Mais elle consiste dans la construction d’une Europe et d’un monde où les juifs doivent toujours être en sécurité. Et à ce monde appartient constitutivement l’Etat d’Israël, lieu de refuge potentiel pour chaque juif du monde – Etat qui doit lui aussi, par conséquent, toujours être en sécurité. C’est en ce sens précis qu’il faut entendre les paroles de Robert Habeck : que les juifs et l’Etat d’Israël sont encastrés dans la raison d’Etat de l’Allemagne et que cela devrait valoir pour toute l’Europe si elle veut rester fidèle à sa configuration d’après-guerre. 

Cela ne signifie pas, bien évidemment, que d’autres populations peuvent être mises en danger, menacées, discriminées ou persécutées impunément. Mais cela signifie qu’en toutes circonstances, les juifs doivent être en sécurité et que leur protection ne peut être mise en balance. Fondement bien faible pour une nouvelle politique, dira-t-on. Et il est vrai que c’est là un projet politique en apparence bien moins sublime que le rappel abstrait des droits de l’homme. Moins susceptible aussi de mobiliser les foules. Mais c’est sur ce projet qu’a été fondée l’Europe, et à lire le Vice-chancelier allemand, on comprend l’étendue de ses conséquences en termes d’intégration des sociétés politiques qui la composent. Son discours qui, avec une simplicité et une acuité que l’on aimerait trouver dans la bouche d’autres responsables gouvernementaux, démontre en quoi l’Europe est un projet politique post-Shoah, et ce que cela implique en termes de politiques concrètes de défense de nos démocraties. À ce titre, il mérite toute notre attention. Julia Christ et Danny Trom

 

 

 

Discours du Vice-Chancelier allemand Robert Habeck sur Israël et l’antisémitisme (2 novembre 2023)

 

 » L’attaque terroriste du Hamas contre Israël a eu lieu il y a près de quatre semaines. Beaucoup de choses se sont passées depuis. Sur le plan politique, certes, mais surtout au niveau de toutes ces existences humaines qui sont dévorées par la peur et la douleur. 

Depuis l’attentat, le débat public est passionné et parfois confus.

Cette vidéo a pour but d’aider à clarifier les choses. Il me semble que l’on procède trop souvent et trop vite à des amalgames. 

La phrase « La sécurité d’Israël fait partie de la raison d’état de l’Allemagne » n’a jamais été une phrase vide de sens et ne doit pas le devenir. Elle signifie que la sécurité d’Israël est nécessaire pour l’Allemagne en tant qu’État. 

Ce rapport particulier à Israël découle de notre responsabilité historique : c’était la génération de mes grands-parents qui a voulu exterminer la vie juive en Allemagne et en Europe.

Après la Shoah, la création d’Israël a été la promesse d’une protection pour les Juifs – et l’Allemagne se doit de contribuer à ce que cette promesse puisse être tenue. Il s’agit là d’un fondement historique de notre République. 

La responsabilité qui découle de notre histoire signifie également que les Juifs doivent pouvoir vivre librement et en toute sécurité en Allemagne. Qu’ils ne doivent plus jamais avoir peur d’affirmer ouvertement leur religion et leur culture. Or, c’est précisément cette peur qui fait son retour aujourd’hui. 

J’ai récemment rencontré des membres de la communauté juive de Francfort. Au cours de notre entretien intense et douloureux, les représentants de la communauté m’ont raconté que leurs enfants ont peur d’aller à l’école, qu’ils ne vont plus dans les clubs de sport, qu’ils laissent leurs colliers avec l’étoile de David à la maison sur les conseils de leurs parents. 

Aujourd’hui, ici en Allemagne. Près de 80 ans après la Shoah.

Ils m’ont raconté qu’ils n’osaient plus monter dans un taxi, qu’ils ne mettaient plus le nom de l’expéditeur sur leurs lettres, afin de protéger leurs destinataires. 

Aujourd’hui, ici en Allemagne. Près de 80 ans après la Shoah. 

Et un ami juif m’a dit sa peur, son désespoir pur et simple, son sentiment de solitude. Les communautés juives avertissent leurs membres d’éviter certains lieux – pour leur propre sécurité. 

Et c’est la réalité ici aujourd’hui, en Allemagne, près de 80 ans après la Shoah.

L’antisémitisme se traduit par des manifestations, des déclarations, des attaques de magasins juifs, des menaces.

Alors que de grandes vagues de solidarité se forment très rapidement lors d’agressions racistes par exemple, la solidarité devient vite fragile lorsqu’il s’agit d’Israël. On dit alors que le contexte serait compliqué. Mais la contextualisation ne doit pas conduire ici à la relativisation. 

Il est vrai que dans notre culture de débat, il y a souvent trop d’indignation. Mais dans ce cas précis, nous ne pouvons pas être trop indignés. Ce qu’il faut maintenant, c’est de la clarté, pas du flou. Et dans l’esprit de cette clarté, il faut dire : l’antisémitisme ne doit pas être toléré sous quelque forme que ce soit. 

L’ampleur des manifestations islamistes à Berlin et dans d’autres villes d’Allemagne est inacceptable et exige une réponse politique ferme. Les associations musulmanes doivent également réagir. Certaines se sont clairement distanciées des actions du Hamas et de l’antisémitisme, et ont cherché le dialogue. Mais pas toutes, et certaines ont été trop hésitantes, et dans l’ensemble, je considère, qu’elles ont été trop peu nombreuses à le faire.

Les musulmans qui vivent ici ont le droit absolu d’exiger d’être protégés contre la violence de l’extrême droite. Lorsqu’ils sont attaqués, nous devons répondre à cette demande de protection et pour leur part ils doivent à présent réagir quand des Juifs sont agressés. Ils doivent clairement se distancer de l’antisémitisme afin de ne pas porter atteinte à leur propre droit à la tolérance. L’intolérance religieuse n’a pas sa place en Allemagne. 

Quiconque vit ici le fait selon les règles de ce pays. Et quiconque vient ici doit savoir qu’il en est ainsi et que cela sera imposé. 

Notre constitution offre des protections et confère des droits, mais elle impose également des devoirs qui doivent être remplis par tout un chacun. On ne peut pas séparer les deux. La tolérance ne peut ici tolérer aucune forme d’intolérance. C’est l’essence même de notre coexistence en notre République. 

Cela signifie : brûler des drapeaux israéliens est une infraction pénale, tout comme faire l’apologie de la violence terroriste du Hamas. Tout citoyen allemand qui s’en rend coupable devra répondre de ces infractions devant un tribunal ; ceux qui ne sont pas citoyens allemands risquent également de perdre leur titre de séjour. Toute personne qui n’a pas encore de permis de séjour aura fourni un motif d’expulsion.

L’antisémitisme islamiste ne doit cependant pas nous faire oublier qu’il existe également un antisémitisme bien ancré en Allemagne. La seule différence est que les extrémistes de droite se retiennent actuellement, pour des raisons purement tactiques, afin de pouvoir faire de l’agitation antimusulmane. Relativiser la Seconde Guerre mondiale et le régime nazi en les traitant de « chiure de mouche », c’est non seulement relativiser la Shoah, mais c’est aussi un coup au visage des victimes et des survivants. 

Tous ceux qui entendent ce genre de parole devraient le savoir et doivent le comprendre. La Seconde Guerre mondiale a été une guerre d’extermination contre les Juifs ; pour le régime nazi, l’extermination des Juifs d’Europe a toujours été l’objectif principal. 

Et parce qu’il y a de nombreux admirateurs de Poutine parmi les extrémistes de droite, permettez-moi de dire ceci : Poutine se fait photographier avec des représentants du Hamas et du gouvernement iranien et déplore les victimes civiles à Gaza tout en faisant des victimes civiles en Ukraine. Ses amis en Allemagne ne sont certainement pas des amis des Juifs. 

Mais je m’inquiète aussi de l’antisémitisme qui sévit dans une partie de la gauche politique, et malheureusement aussi parmi ses jeunes militants. L’anticolonialisme ne doit pas conduire à l’antisémitisme. En ce sens, cette partie de la gauche politique devrait revoir ses arguments et se méfier du grand récit de la résistance.

L’argument de la symétrie est ici trompeur. Le Hamas est un groupe terroriste meurtrier qui lutte pour la destruction totale de l’État d’Israël et la mort de tous les Juifs. La clarté avec laquelle la section allemande de Fridays for Future, par exemple, l’a souligné, en se démarquant de ses amis internationaux, est ici plus que respectable.

Lors de mon récent séjour en Turquie, on m’a jeté à la figure que les manifestations pro-palestiniennes étaient interdites en Allemagne. Et que l’Allemagne doit également appliquer ses exigences humanitaires à la population de Gaza. J’ai précisé que la critique d’Israël était bien sûr autorisée ici. Il n’est justement pas interdit de défendre les droits des Palestiniens et leur droit à un État. En revanche, il est interdit d’appeler à la violence contre les Juifs ou de célébrer la violence contre les Juifs. Et cela est interdit à raison ! 

Oui, la vie à Gaza est une vie de pauvreté sans perspectives d’avenir. Oui, le mouvement des colons en Cisjordanie fomente la discorde et ôte aux Palestiniens l’espoir, des droits et, de plus en plus souvent, la vie. Et la souffrance de la population civile est un fait, un fait terrible. Chaque enfant mort est un enfant mort de trop. 

Je lance moi aussi un appel à l’aide humanitaire et je m’engage à veiller à ce que de l’eau, des médicaments et des secours arrivent à Gaza et à ce que les réfugiés soient protégés. Avec nos amis américains, nous répétons sans cesse à Israël que la protection de la population civile est primordiale. La mort et la souffrance qui engloutissent actuellement la population de Gaza sont terribles.

Dire cela est aussi nécessaire que légitime. La violence systématique à l’encontre des Juifs ne peut cependant pas être légitimée en disant cela. L’antisémitisme ne peut être justifié en disant cela. 

Bien sûr, Israël doit respecter le droit international et les normes internationales humanitaires. Mais la différence est la suivante : qui formulerait ce genre d’attentes à l’égard du Hamas ? 

Et parce que j’ai récemment été confronté à l’étranger à la façon dont l’attaque contre Israël le 7 octobre a été minimisée comme – je cite – un « incident malheureux », et que même les faits ont été remis en question, permettez-moi de vous rappeler ces faits : c’est le Hamas qui a cruellement assassiné des enfants, des parents et des grands-parents dans leurs maisons. Ses combattants ont mutilé des cadavres, kidnappé des personnes et les ont exposées hilares à l’humiliation publique. Ce sont là des récits d’horreur pure – et pourtant le Hamas est salué comme un mouvement d’émancipation ? Voilà une inversion des faits que nous ne pouvons tolérer.

Ce qui m’amène au dernier point : 

L’attaque contre Israël a eu lieu dans une phase de rapprochement entre plusieurs États musulmans et Israël. Il y a les accords d’Abraham entre Israël et plusieurs pays musulmans de la région. La Jordanie et Israël travaillent ensemble sur un grand projet d’eau potable. L’Arabie Saoudite était sur le point de normaliser ses relations avec Israël. Mais la coexistence pacifique d’Israël et de ses voisins, des juifs et des musulmans, et la perspective d’une solution à deux États ne sont pas ce que veulent le Hamas et ses partisans, en particulier le gouvernement iranien. Ils veulent la détruire. 

Ceux qui n’ont pas perdu l’espoir d’une paix dans la région, ceux qui, comme nous, croient au droit des Palestiniens à un État à eux, doivent maintenant, en ces semaines d’épreuves, être capables de différencier. Et différencier signifie reconnaître que les actes meurtriers du Hamas ont pour but d’empêcher la paix. Le Hamas ne veut pas la réconciliation avec Israël, mais la destruction définitive d’Israël. 

C’est pourquoi on ne bougera pas d’un iota de notre position : le droit à l’existence d’Israël ne doit pas être relativisé. La sécurité d’Israël relève de nos obligations. L’Allemagne le sait. »


Robert Habeck

Traduit par Julia Christ

Notes

1 Si ce n’est le site du Grand Continent qui en propose sa traduction.

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