Des « Juifs empaillés » au musée ?

Au Musée Juif d’Hohenems, en Autriche, se tient une exposition au titre étrange : « ‘Des Juifs Empaillés ?’ Histoire, présent et avenir des musées juifs »[1]. L’expression « Juifs empaillés » fait référence aux mots d’un président de la communauté juive de Vienne qui ne voulait pas d’un musée dans lequel les Juifs pourraient être admirés comme des « Indiens empaillés »[2]. Dans le contexte du débat ouvert par l’exposition au musée d’Hohenems, Cilly Kugelmann, l’ancienne directrice des programmes du Musée juif de Berlin, s’interroge sur la notion même de « musée juif ».

 

Affiche de l’exposition « ‘Des Juifs Empaillés ?’ Histoire, présent et avenir des musées juifs » (c) Jüdischen Museums Hohenems

 

Le journal de voyage date de 1734 et porte le titre suivant : « Description curieuse du voyage de Monsieur Androphili, dans laquelle sont clairement décrits non seulement les villes, châteaux, bourgs et villages de Franconie, de Saxe et de Silésie, mais aussi de nombreuses histoires drôles, ridicules et vraies ». Parmi ces « histoires vraies », le soi-disant « cabinet des Juifs » de Dresde, dans lequel l’auteur aurait trouvé, comme il l’écrit, un « rabbin empaillé », grandeur nature, avec son chapeau sur la tête, ses lunettes sur le nez, se tenant debout devant un pupitre sur lequel est posé un Talmud ouvert. À côté du rabbin, le journal de voyage mentionne la présence d’ustensiles utilisés pour la circoncision et d’objets pour les fêtes.

Âgé d’à peine douze ans, le jeune Arthur Schopenhauer fut lui aussi impressionné par cette exposition lorsqu’il visita Dresde avec ses parents en septembre 1800. Il note dans son journal : « Dans le premier bâtiment, il n’y a que des choses qui concernent la religion juive. Un temple de Salomon en bois, parfaitement imité et mesuré. Il y a aussi beaucoup de livres juifs, très bien écrits en lettres hébraïques sur du parchemin et enroulés, ainsi que de nombreux instruments pour le mariage, la circoncision, le divorce d’un couple et d’autres cérémonies juives. »

Ce « cabinet des Juifs », créé à l’initiative du Prince-électeur de Saxe Auguste le Fort, est considéré comme le premier musée juif de l’histoire. Plus précisément, il pourrait s’agir de la première exposition présentant des artefacts de la culture juive. Mais ce cabinet, vieux de 288 ans, pourrait se retrouver tel quel, ou presque, dans un musée juif d’aujourd’hui…

Cilly Kugelmann

Grâce au costume de la poupée déguisée en rabbin, à l’écriture hébraïque et aux autres objets, le personnage exposé dans ce cabinet est facilement identifiable comme juif. Nous avons ici un « contexte juif » sans équivoque. Mais que se passe-t-il si l’on quitte le champ du religieux pour se tourner vers d’autres thèmes désignés par l’adjectif « juif » ?

Que signifie le qualificatif « juif » ? Se réfère-t-il au propriétaire de l’institution, du « musée » ? À ses donateurs ? Un musée est-il juif du fait des objets qu’il présente ? Des objets peuvent-ils être juifs, catholiques ou allemands ? En affirmant que l’adjectif « juif » ait un sens, ne prend-on pas le risque de s’engager sur une pente dangereuse ? Après tout, des mots tels que « capital juif » ou « spéculateurs juifs » font partie du vocabulaire standard de l’antisémitisme. Nous voici au cœur des controverses auxquelles tout « musée juif » sera peut-être confronté un jour ou l’autre, du moins dès qu’il traitera de thèmes qui sortent du cadre strictement religieux. Non pas parce que « juif » serait un de ces mots racistes et insultants qu’il ne faut plus prononcer, mais parce que l’adjectif occupe une fonction qui renvoie à quelque chose qu’on a du mal à circonscrire

« Un » musée et « des » juifs

En juin 1966, le critique d’art américain Harold Rosenberg a donné une conférence au Musée juif de New York, à l’occasion de laquelle il s’est permis de railler ses initiateurs dans ces termes : « D’abord vous construisez un musée juif, et ensuite vous demandez avec grandiloquence : existe-t-il un art juif ? » Selon lui, « il y a une réponse juive et une réponse non juive à cette question. La réponse non juive peut être : oui, il y a un art juif, ou non, il n’y a pas d’art juif. Mais la réponse juive est : qu’entendez-vous par art juif ? »

Vue de l’exposition « ‘Des Juifs Empaillés ?’ Histoire, présent et avenir des musées juifs » (c) Jüdischen Museums Hohenems

La question de savoir ce que signifie le qualificatif « juif » d’un Musée juif est aussi ancienne que ces musées. Elle est liée à l’évolution de la conception du judaïsme lui-même. Le judaïsme occidental ashkénaze porte encore aujourd’hui le lourd héritage de la Révolution française. Avant d’accorder l’égalité civique, le comte de Clermont-Tonnerre, homme politique français, a posé en 1789 sa fameuse exigence : « Il faut tout refuser aux Juifs comme nation et accorder tout aux juifs comme individus ». Il détruisait ainsi irrémédiablement l’ancienne unité idéale entre l’appartenance tribale et la pratique religieuse. Les deux, indissolublement liées auparavant, furent désormais séparées, la religion étant déclarée affaire privée et toutes les réglementations concernant la collectivité, telles que la cashrout, le mariage endogame et la circoncision, étant remises en question. À partir de ce moment, une diversité de projets de vie juive se développe, lesquels doivent être constamment rediscutés et négociés.

Les conséquences de cette diversité des vies juives possibles ont été explicitées par une journaliste dans un article du New York Times, qui déplore la disparition des politiciens juifs américains qui soutenaient traditionnellement les démocrates : « Vous savez, écrit-elle, il y a 57 types de juifs différents. Nous sommes si divers sur le plan racial, politique et religieux que cela frise parfois la folie » … et elle ajoute – « Il faut quelqu’un dans la pièce qui puisse décrypter nos différences et expliquer la complexité de nos sujets. »

Décrypter les différences internes au judaïsme et expliquer sa complexité : c’est précisément ce que le Musée juif de la ville de New York a entrepris de faire. Sur son site, on peut lire qu’il s’est donné pour mission de « mettre en lumière la complexité et la vivacité de la culture juive pour un public mondial. » La plupart des musées juifs ne cherchent même pas à définir ce qu’ils entendent par « juif », car toute définition provoque des contradictions et ferme des portes au lieu d’en ouvrir.

Les musées juifs sont-ils des musées pour les Juifs ?

Dans l’Allemagne d’aujourd’hui, la perception publique associe le terme « juif » à la Shoah. Le meurtre de masse des juifs d’Europe est considéré comme une expression de l’antisémitisme, raison pour laquelle la lutte contre l’antisémitisme, ou contre ce qui est considéré comme tel, est une priorité absolue. On attend dès lors des musées juifs qu’ils jouent leur rôle dans cette lutte en présentant la « vie juive », ce qui suppose implicitement qu’il existe une relation de cause à effet entre les « Juifs réellement existants » et l’antisémitisme, une erreur de jugement inquiétante.

Jusqu’à récemment, il n’y avait pas de musée « juif » en Israël. Les collections ethnographiques juives et les services d’exposition étaient exclusivement confiés au Musée d’Israël de Jérusalem. Désormais, deux projets de musées israéliens prétendent redéfinir le « judaïsme ». Le premier, baptisé « NOUS »[3], a récemment ouvert ses portes dans le sillage du musée de la diaspora de Tel-Aviv, tandis que le second, modestement intitulé « World’s Jewish Museum »[4], devrait être inauguré dans deux ans.

Tous deux témoignent d’un changement de paradigme. Le passage d’une présentation d’Israël comme « État des juifs » – au sens de la vision de Theodor Herzl d’un État fondé par des Juifs – à Israël comme un « État juif » qui considère la « judéité » comme une catégorie nationale. Il nous faudra à l’avenir nous pencher sur ces évolutions au sein du monde des musées juifs.

Vue de l’exposition « ‘Des Juifs Empaillés ?’ Histoire, présent et avenir des musées juifs » (c) Jüdischen Museums Hohenems

Jetons un rapide coup d’œil sur ce que pensent les visiteurs potentiels des musées juifs. Il y a quelques années, les services du Musée juif de Berlin ont demandé à des passants interrogés dans des aéroports, des gares et des centres commerciaux s’ils étaient intéressés par une visite du Musée juif. L’étonnante réponse de beaucoup des personnes interrogées a été de dire qu’elles n’étaient pas juives et qu’elles ne voyaient donc pas l’intérêt de visiter un tel musée. Il est intéressant de constater que les musées juifs n’ont manifestement pas réussi à se faire connaître comme « lieu de dialogue sur la diversité des modes de sociabilité », comme on peut le lire dans nombre de leurs déclarations d’intention, mais qu’ils sont davantage perçus comme une sorte de synagogue laïque.

Certains musées juifs américains poursuivent en effet l’ambition d’être des musées juifs pour les juifs, ce qui a également existé en Europe au début du XXe siècle. Mais dans la plupart des musées juifs américains, les conservateurs et les éducateurs juifs s’efforcent de renforcer les valeurs universalistes américaines tout en transmettant la culture juive. Le National Museum of American Jewish History de Philadelphie souhaite ainsi « susciter chez les personnes de toutes origines une plus grande compréhension de la diversité de l’expérience juive américaine et des libertés auxquelles aspirent les Américains… »

En ce qui concerne la perspective pédagogique, les institutions américaines ne se distinguent pas de celles du vieux Continent. Cependant, les États-Unis accordent beaucoup plus d’importance à l’origine juive de leur personnel. Ce n’est pas seulement depuis que la « wokeness » – ce concept américain qui décrit la prise de conscience du manque de justice sociale et du racisme – est devenue un sujet d’actualité que les institutions américaines mettent l’accent sur le fait que les contenus juifs devraient être transmis par des voix supposées authentiquement juives. Si cette attitude a déjà atteint les universités européennes, elle épargne heureusement pour l’instant les musées européens qui, espérons-le, continueront à miser sur l’expertise de leur personnel plutôt que sur leur acte de naissance, sans se laisser impressionner par la catégorie « origine ».

Dispositif de la performance « Jew in a Box », qui proposait aux visiteurs du Musée juif de Berlin de poser une question à une personne juive – Vue de l’exposition « ‘Des Juifs Empaillés ?’ Histoire, présent et avenir des musées juifs » (c) Jüdischen Museums Hohenems

Les musées qui présentent l’histoire et la culture d’une minorité, par exemple aux États-Unis le Museum of the American Indian ou le National Museum of African American History & Culture, doivent réfléchir très attentivement à la façon dont ces groupes seront présentés au public. Le traitement muséal des minorités est souvent vécu par les membres de ces groupes comme une dépossession de leur vie. Des tensions peuvent survenir dans le domaine des musées juifs, en particulier lorsqu’il existe une communauté juive importante dont la conception du « juif » est en contradiction avec les contenus thématisés dans le musée. En 2005, le Conseil central des juifs d’Allemagne a protesté contre l’exposition « Weihnukka, Geschichten von Chanukka und Weihnachten » [Noëloukka, Hanoukka et Noël] présentée au Musée juif de Berlin. Ce qui est intéressant dans cet incident, c’est la circonspection qu’un musée juif peut susciter chez les institutions juives qui, contrairement aux musées, revendiquent la maîtrise de l’interprétation du judaïsme, alors que les visiteurs du musée partent du principe que le musée et la communauté vont de pair.

Controverses et tendances des musées juifs

Le dilemme du « juif » peut être illustré de manière impressionnante par l’histoire du Musée juif de New York, qui a redéfini le « juif » dans son nom à plusieurs reprises au cours de son histoire centenaire. L’historien de l’art Avram Kampf, qui enseignait à l’Université hébraïque de Jérusalem a décrit en 1969 dans le Jewish Digest son expérience de directeur du musée : « Quelque chose ne va pas avec le Musée juif. On peut le déduire des fréquentes démissions de collaborateurs au cours des dix dernières années. À intervalles presque réguliers, le musée est à la recherche d’un nouveau directeur, d’un directeur adjoint ou d’un conservateur. Et maintenant, après plusieurs périodes d’exposition où l’on a surtout exposé de l’art d’avant-garde, le dernier directeur a démissionné parce que le musée serait devenu « trop juif ». On ne peut s’empêcher de soupçonner que l’institution n’est pas sûre de ce que sont ses missions ou de ce qu’elle veut être à l’avenir. »

L’accent mis sur l’art d’avant-garde, grâce auquel le musée est devenu à la fin des années 1960 l’adresse la plus importante pour l’art contemporain à New York, était lié à l’idée que l’art sans objet, en tant « qu’expression juive » de l’interdiction des images, représentait une contribution à la vie artistique contemporaine. Les jeunes avant-gardistes étaient exposés sans considération d’origine ou de religion, financés par de riches collectionneurs et mécènes juifs qui voyaient dans leur engagement un signe d’ouverture sur le monde et d’intégration. Le « juif » cessa alors de se résumer dans les objets du judaïsme traditionnel, mais se concentra dans l’apport créatif à la modernité actuelle. Mais le Jewish Theological Seminary, le premier site historique du musée, s’est opposé à cette évolution dans le cadre d’une controverse portant sur la compréhension du « juif ». Le Séminaire avait un problème avec une sculpture de crucifixion de l’artiste israélien Igal Tumarkin qui avait été invité à participer à une exposition sur l’art israélien. Une commission d’arbitrage rabbinique a été mise en place pour déterminer si un musée juif était le lieu approprié pour une œuvre d’art portant ce titre. Leur jugement de Salomon a été que parce que l’œuvre ne représentait pas la crucifixion, mais seulement une crucifixion, elle pouvait rester.

Vue de l’exposition « ‘Des Juifs Empaillés ?’ Histoire, présent et avenir des musées juifs » (c) Jüdischen Museums Hohenems

Trente ans plus tard, c’est à nouveau un symbole chrétien qui a incité le directeur d’un musée juif à refaire une pièce d’une exposition. Cette fois-ci, c’est le directeur du Musée juif de Francfort qui n’a pas apprécié la représentation d’une grande croix impossible à ignorer dans son musée. Dans l’exposition Mit Thora und Todesmut [Avec la Torah et le courage de mourir], l’objet phare, un talon traversé par un clou rouillé, prêté par le Musée d’Israël, a été expliqué à l’aide d’un grand panneau graphique représentant une crucifixion romaine. Pour le musée de Francfort, le panneau a été réduit en une description de l’objet, dans laquelle la croix se réduisait à quelques centimètres.

Le dernier grand conflit provisoire sur la définition du « juif » s’est produit au Musée juif de Berlin, où il y a quelques années, un historien catholique spécialiste du judaïsme a remplacé à la tête du musée le directeur fondateur, un juif américain issu d’une famille berlinoise laïque. Faisant référence à sa formation universitaire, il a promis ironiquement, à l’occasion de sa nomination, de rendre le musée plus « juif », en soulignant le fait que son prédécesseur juif ne manquait pas une occasion de rappeler, avec une joie malicieuse, son manque de compétences concernant les juifs. Mais après un conflit avec le Conseil central des Juifs, déclenché par la réception de l’attaché culturel de l’ambassade d’Iran, son président a remis en question le « caractère juif » du musée. Cette critique ne pouvait pas être due à l’expertise du contenu du directeur critiqué – un érudit de l’histoire juive internationalement reconnu – mais à un manque de loyauté supposé envers l’État d’Israël, pour lequel l’Iran représente une menace mortelle. On touche ici à la définition de la « judéité en Allemagne », qui est indissociable du soutien à Israël.

Je ne peux m’empêcher de soupçonner les représentants de la communauté juive de ne pas faire confiance à un non-juif pour associer la « judéité » à une loyauté inconditionnelle envers l’État d’Israël. Ils s’opposent ainsi à l’un des plus grands érudits du judaïsme, Gershom Scholem, qui insistait sur le fait qu’il n’était pas nécessaire d’être un éléphant pour enseigner la zoologie. Tant que les musées juifs prendront exemple sur Scholem, j’envisage leur avenir avec optimisme.


Cilly Kugelmann
Cilly Kugelmann, née en 1947 à Francfort-sur-le-Main, a émigré en Israël en 1966 pour cinq ans, y a travaillé comme aide agricole dans un kibboutz à Galil, a étudié l’histoire de l’art et les sciences humaines à l’Université hébraïque. Elle est retournée en Allemagne en 1971 et a étudié la pédagogie, la sociologie et la psychologie. Elle a organisé des colloques et des conférences sur l’histoire juive et le conflit du Proche-Orient. De 1986 à 2000, elle a été conservatrice du Musée juif de Francfort-sur-le-Main, responsable des programmes éducatifs, des relations publiques et des expositions historiques. De 2002 à 2017, elle a été directrice des programmes du Musée juif de Berlin. Parmi ses publications, on trouve : « Willkommen in Jerusalem » (catalogue d’exposition du Musée juif de Berlin de 2017 à 2019). Köln 2017 ; « Haut ab!: Haltungen zur rituellen Beschneidung »[ Attitudes face à la circoncision rituelle] (avec Felicitas Heimann-Jelinek). Göttingen 2014.

 

Notes

1 Commissaires de l’exposition : Felicitas Heimann-Jelinek et Hannes Sulzenbacher.
2 « Lorsqu’on a demandé il y a de nombreuses années à Paul Grosz, alors président de la communauté juive de Vienne, ce qu’il pensait de la création d’un musée juif, il a répliqué par une question acerbe : « Les Juifs devraient-ils y être admirés ‘comme des Indiens empaillés' » ? Il existe aujourd’hui plus de 120 musées juifs dans le monde. Cependant, la définition même de l’adjectif dans leur nom est loin d’être uniforme : pour les uns, l’institution elle-même est considérée comme juive; pour les autres, son objet est le judaïsme sous les perspectives les plus diverses. Pour les uns, l’adjectif « juif » est sans équivoque, pour les autres, il n’est pas seulement ambigu, il est plein de contradictions. La quête de la définition de cet adjectif renseigne aussi bien sur les contenus qui en découlent que sur le pouvoir définitoire ainsi exercé. A partir de onze blocs thématiques présentant des enquêtes sur les différentes significations et constructions de sens de l’adjectif « juif », cette exposition s’efforce d’éclairer l’histoire et le présent de ces musées et de poser la question urgente de leur rôle. » Présentation de l’exposition  » ‘Des Juifs Empaillés ?’ Histoire, présent et avenir des musées juifs » sur le site du musée.
3  »NOUS » est le musée « ANU – le musée du peuple juif » à Tel Aviv (l’ancien Beth Hatefutsot / Musée de la diaspora) : https://www.anumuseum.org.il
4 Un projet devenu depuis HaMakom https://hamakom.org/#the-place

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