Histoire - Philosophie

Dans la nuit du 8 au 9 mai 1990, un groupe de néo-nazis s’introduit dans le cimetière juif de Carpentras et profane une trentaine de sépultures. Un corps est exhumé et exposé, nu, dans un simulacre d’empalement. Quelques jours plus tard, le philosophe Jean-François Lyotard revient, dans une tribune publiée par le journal Libération, sur la persistance de l’antisémitisme en Europe, un demi-siècle après la Shoah. Depuis trente ans, ce texte demeure une référence, connue et partagée d’un petit nombre de spécialistes. K. le republie aujourd’hui en le faisant précéder d’un commentaire inédit de l’historien du judaïsme Jacques Ehrenfreund.

Avishag Zafrani nous propose une réflexion sur l’ « antisémitisme métaphysique ». L’expression est de Bernard Lazare pour désigner l’antisémitisme sophistiqué des intellectuels et philosophes, puis elle est reprise par Gershom Scholem et Hans Jonas pour circonscrire l’antisémitisme de Heidegger. Cet antisémitisme a ceci de spécifique qu’il désigne, directement ou indirectement, les juifs comme les responsables d’un processus général d’aliénation au monde.

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