Histoire - Archive
Dans la nuit du 8 au 9 mai 1990, un groupe de néo-nazis s’introduit dans le cimetière juif de Carpentras et profane une trentaine de sépultures. Un corps est exhumé et exposé, nu, dans un simulacre d’empalement. Quelques jours plus tard, le philosophe Jean-François Lyotard revient, dans une tribune publiée par le journal Libération, sur la persistance de l’antisémitisme en Europe, un demi-siècle après la Shoah. Depuis trente ans, ce texte demeure une référence, connue et partagée d’un petit nombre de spécialistes. K. le republie aujourd’hui en le faisant précéder d’un commentaire inédit de l’historien du judaïsme Jacques Ehrenfreund.
Le 1er avril 1925, le grand poète Bialik prononçait le discours d’inauguration de l’Université hébraïque de Jérusalem. Ce discours, traduit pour la première fois en français dans K., nous ramène dans le monde d’un yichouv encore fragile et du sionisme dans sa phase pré-étatique. Une époque où le projet sioniste oscille entre l’affirmation d’une solution politique pour les Juifs, en rupture avec l’Europe, et celle d’une réalisation culturelle qui continue de s’inscrire dans la trajectoire des Juifs en Europe. L’Université, comme nombre d’institutions en Palestine mandataire, précède l’État et se conçoit comme le centre intellectuel du peuple juif à venir.
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