Les propos de la ministre de l’égalité des chances du gouvernement Meloni remettant en cause les voyages scolaires à Auschwitz ont ravivé un débat ancien sur la mémoire de la Shoah dans l’espace public italien[1]. Historienne de la diaspora juive, Serena Di Nepi raconte pourquoi elle n’a jamais participé à ces « Voyages de la Mémoire » pourtant devenus un rite civique central. Entre histoire familiale, transmission intime et cérémonial institutionnel, elle explore le décalage profond entre mémoire juive et mémoire nationale, et la manière dont le judaïsme continue de se dire en Italie hors des cadres commémoratifs officiels.

Je suis une historienne juive de la Diaspora et je ne suis jamais allée en « voyage à Auschwitz ». Les mots malheureux ou, à tout le moins, inutilement légers prononcés par une ministre italienne, lors d’un colloque organisé par l’Union des communautés juives italiennes, pour dresser, deux ans après le 7 octobre, l’amer bilan du discours public, en Italie, à propos d’Israël, des Juifs et du judaïsme, ont ravivé des décennies de travail sur la mémoire. En commençant, justement, par les voyages.
Par une série de hasards de la vie, je n’ai jamais participé à un « Voyage de la Mémoire », initiative qui, depuis longtemps, marque la vie civique italienne et qui aurait dû, en principe, me concerner, moi, historienne juive travaillant sur l’histoire des Juifs en Italie. La première raison est, en quelque sorte, scientifique : je m’occupe de l’époque moderne et je suis donc chronologiquement dispensée des aspects les plus sombres et les plus douloureux du métier. C’était un choix délibéré, que j’ai fait lorsque j’ai compris que je voulais devenir historienne : j’ai décidé d’éviter, autant que possible, de traiter professionnellement de ce « trou noir » que constitue la Shoah. Plus tard, il est arrivé que je m’y intéresse, mais jamais au point d’étudier jour et nuit des choses qui m’auraient privée de sommeil. J’ai, pour ainsi dire, préféré les ghettos et l’Inquisition romaine aux nazis.
La seconde raison est générationnelle. J’ai terminé mes études d’histoire en 1998, à une époque où ces voyages n’étaient pas encore une pratique courante et où, de manière générale, on parlait peu de la Shoah dans les écoles italiennes. En 1993, La Liste de Schindler, le chef-d’œuvre de Steven Spielberg, était sorti en salle et je crois – sans en être tout à fait sûre – que nous étions allés le voir au cinéma, avec ma classe de première année d’un prestigieux lycée classique du centre de Rome. Sans aucune préparation ni avant ni après le film, dans l’une de ces matinées scolaires qui font le bonheur des élèves, heureux d’échapper pour un jour aux versions de grec et de latin. À l’époque, la Shoah tenait dans un encadré du manuel d’histoire de terminale, et guère plus. Je ne me souviens pas qu’on m’ait jamais demandé de raconter à mes camarades l’histoire de ma famille, comme il arrive désormais (ou comme il arrivait ?) régulièrement aux élèves juifs dans les écoles publiques à l’occasion des commémorations publiques.
Le tournant a eu lieu au début des années 2000, avec l’instauration du 27 janvier comme Jour de la Mémoire, votée à l’unanimité par le Parlement italien le 20 juillet 2000, cinq ans avant le Parlement européen. Deux ans plus tard, le ministère de l’Éducation italien organisa le premier Voyage officiel de la Mémoire, réunissant élèves, survivants juifs des camps, membres du gouvernement et représentants des institutions juives. Ce n’était pas le premier voyage italien : dans les décennies précédentes, des expéditions avaient eu lieu à l’initiative d’individus ou d’associations liées à l’histoire de la déportation. Mais celui de 2002 avait une dimension institutionnelle : il résultait d’une collaboration sur la mémoire entre historiens, écoles, gouvernement, témoins et institutions juives – qui avaient contribuées à concevoir le projet –, dans un parcours défendant des valeurs communes et doté d’un sens civique, parcours dont on prenait l’engagement de ne pas se détourner et qui représentait une évolution dont la signification n’échappa à personne.
Et, de fait, c’est bien ce qui s’est produit. Des centaines de voyages, des milliers d’élèves, des réflexions sur leur conception et sur leurs effets, l’engagement acharné – souvent au-delà du supportable – des témoins, et un rôle central joué par les institutions juives. Dès le début, les sceptiques avaient remarqué que tout cela risquait de se transformer en autre chose que ce que l’on avait souhaité – la charge de la mémoire reposant sur les victimes et sur les Juifs d’aujourd’hui, sommés d’entretenir la flamme de la Shoah ; une liturgie fatiguée, accomplie avec bien des automatismes ; et une forme d’inconscience de fond servant à laver la conscience de la majorité : « Une ou deux fois par an, on se souvient – et c’est bon ».
Dans les classes où se trouve par hasard un élève juif, la question de la mémoire se résout en se déposant sur ses jeunes épaules de victime éternelle, créant un court-circuit aux conséquences prévisibles et dont on mesure aujourd’hui les effets.
Même si, parfois, l’association entre ces voyages et les commémorations obligées du 27 janvier (ou celles, locales, des rafles de l’automne 1943) a pris les allures d’un rite vidé de sens, il faut, je crois, garder à l’esprit la diversité des plans qui composent cet ensemble. La plupart du temps, les voyages s’inscrivent dans des parcours pédagogiques longs : les élèves sont accompagnés à Auschwitz dans un cadre éducatif plus large, avec des rencontres avant et après le voyage, et avec, sur place, des guides compétents. C’est un voyage difficile, que l’on ne fait pas à la légère. Les exceptions existent, bien sûr, mais une rapide recherche sur internet suffit pour constater le sérieux avec lequel ces projets sont traités : ils sont tout sauf des expéditions festives ou touristiques. Bien sûr, la discussion obligatoire du 27 janvier a un effet tout différent : certains enseignants intègrent la Shoah dans des parcours pédagogiques vastes et approfondis, conduits parfois durant l’année entière et avec la participation d’experts ; d’autres s’acquittent de leur devoir en projetant un film en classe et en prononçant quelques mots de circonstance ; d’autres enfin ne font rien – et il semble que leur nombre soit en hausse dans le monde d’après le 7 octobre, entre une forme de gêne, une irritation diffuse face aux attentes exprimées par les Juifs et un grand nombre de confusions malheureuses.
Il reste que, aujourd’hui, l’école accomplit des choses qu’on ne faisait pas avant les années 1990 et que, grâce à cela, la Shoah est entrée dans la conscience des Italiens, avec toutes les faiblesses et contradictions que cet effort a pu entraîner ; mais cela marque bel et bien un avant et un après. Dans l’avant, il y avait très peu (peut-être rien) ; dans l’après, il y a beaucoup, malgré les défauts. Dans les années 1990, à moi qui étais élève, l’école n’a jamais rien demandé ; durant l’adolescence, mes amis non juifs ne se sont nullement souciés de comprendre par quels hasards de l’histoire j’étais née ni comment mes grands-parents avaient survécu à la Shoah. On m’a souvent interrogée sur Israël, sur ses fautes innombrables, supposées et certaines ; mais bien plus rarement sur l’autre versant de mon identité juive, pourtant si souvent mise en avant.
Mes enfants, qui fréquentent aujourd’hui les dernières années de lycée et les premières d’université, ont vécu une expérience différente, quand ils sont entrés à l’école publique : leurs camarades avaient déjà lu et étudié les pages de Primo Levi et d’Anne Frank dans les cycles précédents (alors que, à l’école juive, le sujet avait été abordé avec une extrême prudence), et quant à eux, ils ont, à intervalles réguliers, été chaleureusement invités à raconter leur histoire familiale le 16 octobre (anniversaire de la grande déportation des Juifs de Rome) et le 27 janvier. Une attention obligatoire qui, dans les classes où se trouve par hasard un élève juif, résout la question de la mémoire en la déposant sur ses jeunes épaules de victime éternelle, créant un court-circuit aux conséquences prévisibles et dont on mesure aujourd’hui les effets. Mais il reste que cet écart, justement, existe, et que cet écart a une valeur positive indéniable.
Mais revenons aux voyages. Si, dans le système de l’instruction publique italienne, ils sont apparus dans les années 2000, la mémoire juive a, elle, suivi d’autres chemins. En 1996 (ou 1997), dans un camp d’hiver du mouvement Bené Akiva, à l’occasion du jeûne du 10 tevet, le groupe de Milan raconta son expérience d’un voyage dans les camps, organisé par l’école juive locale. Je me souviens des photos de Majdanek et du commentaire glacé de celui qui, les montrant, disait : « Là-bas, il suffirait d’appuyer sur un bouton pour que les chambres à gaz et les fours se remettent à fonctionner en moins d’une heure ». Des années plus tard, je crois que cette phrase m’a empêchée d’avoir le courage d’y aller moi-même : voir de ses yeux l’ampleur du hasard qui nous a laissés en vie risquerait de rendre encore plus difficile l’effort de vivre avec cette conscience douloureuse.
Quand il était jeune, mon mari, qui est un peu plus âgé que moi, a participé à la Marche de la vie, organisée chaque année par Hashomer Hatzair en souvenir de la marche de la mort – une étape essentielle dans la formation de ce mouvement de jeunesse. Il se souvient de ce voyage comme d’une épreuve redoutable, à vivre uniquement dans un contexte juif, entre personnes capables de partager la même souffrance. L’une de nos filles a fait le même voyage au printemps dernier, ce qui m’a forcée à me confronter à ce que j’avais toujours refusé d’affronter. Pendant qu’elle marchait sur ces lieux chargés d’histoire – avec, parmi ses compagnons, des petits-enfants de survivants portant avec eux les journaux écrits par leurs grands-parents –, j’étais à un colloque d’historiens. Un collègue non juif, spécialiste de la Shoah et de la mémoire, m’expliqua, pas à pas, ce que vivait ce groupe de jeunes Italiens. Ma fille est revenue bouleversée mais déterminée, convaincue que c’est un voyage à faire une fois (et une seule) dans la vie, plus résolue que jamais à défendre sa différence juive dans une société de plus en plus hostile. Mais cela ne signifie pas que son identité juive soit réduite à la Shoah. Nous sommes juifs malgré la Shoah ; notre judaïsme ne dépend pas du fait que d’autres aient voulu nous effacer de l’histoire – et y soient presque parvenus.
Le discours généraliste sur la Shoah est donc, par la force des choses, un discours aux contours anhistoriques et flous. Quelque chose d’horrible qui est arrivé aux Juifs, qui est un peu plus horrible que d’autres choses horribles et dont on espère qu’il n’arrivera plus jamais à personne.
Il me semble que le nœud du problème réside, dans une large mesure, précisément dans cet enchevêtrement de contradictions qui mettent en tension la construction mémorielle non juive et la construction mémorielle juive. D’une part, la centralité inéluctable des survivants et des témoins dans la mémoire a fini par se traduire par un décalage entre les victimes – protagonistes involontaires d’une tragédie sans pareille –, les bourreaux et le mécanisme de l’extermination dans son ensemble. La Journée de la Mémoire est devenue un rendez-vous juif, souvent la seule occasion de l’année où les Juifs, leurs institutions et leur histoire occupent sans contestation le premier rôle. Il serait impensable d’organiser une cérémonie pour le 27 janvier sans inviter à prendre la parole le rabbin, le président de la communauté et l’expert juif de service. Ce qui est très bien, et ce serait une grosse erreur de ne pas le faire : mais cela a des répercussions en cascade, parmi lesquelles l’identification intuitive des Juifs comme les victimes par excellence, pures et disposées au sacrifice. Dans le discours public, les Juifs ne peuvent que souffrir, enseigner les droits de l’homme universels et la façon dont on peut éviter de commettre d’autres atrocités, au nom de cette souffrance absolue. Un jeu d’émotions où prévalent les larmes et l’angoisse et où l’on raisonne rarement sur l’événement lui-même, sur les bourreaux, les collaborateurs, les indifférents, les mécanismes juridiques d’exclusion et de discrimination, et même sur la longue histoire de l’antisémitisme, avec ses revirements, ses fractures et ses terribles éléments de continuité non causale. Pour preuve, si l’on demande aux jeunes Juifs de raconter l’histoire de leurs grands-parents, entre persécution sur le plan des droits et persécution mettant en péril leurs vies, personne ne pense à demander aux jeunes non juifs ce que faisaient leurs grands-parents pendant ces mêmes années. Et les rares fois où l’on en parle, ce sont des exemples de sauvetage qui ressortent, avec des chiffres et un rythme qui suscitent quelques doutes, et jamais des cas de dénonciation de Juifs aux autorités ou des expériences de coresponsabilité, de quelque nature que ce soit. Le discours généraliste sur la Shoah est donc, par la force des choses, un discours aux contours anhistoriques et flous, détaché de la Première et de la Seconde Guerre mondiales, de l’État totalitaire et, précisément, de la transformation radicale des sociétés européennes du xxe siècle. Quelque chose d’horrible qui est arrivé aux Juifs, qui est un peu plus horrible que d’autres choses horribles et dont on espère qu’il n’arrivera plus jamais à personne.
Dans la sphère privée, surtout dans les familles juives, la mémoire suit d’autres voies, inscrite dans les récits familiaux. Il est difficile de se rappeler quand, enfant, on a découvert la Shoah et les façons dont les grands-parents et les arrière-grands-parents en sont sortis vivants, et de reconstruire avec certitude à quelle occasion ces événements ont pour la première fois été racontés par les parents à la nouvelle génération, afin qu’elle s’en fît la porteuse à son tour. C’est là quelque chose qui fait partie de la façon dont on grandit et qui, en tant que tel, s’inscrit dans le patrimoine culturel et identitaire, au même titre que les recettes des gâteaux de Pessah et que les chansons de Hanoucca.
Pourtant, ce n’est pas la Shoah qui définit notre appartenance juive. Et la difficulté actuelle du discours public sur la guerre, les victimes, Israël, reflète ce décalage. Invoquer sans cesse un passé réinterprété politiquement, en renversant les rôles de victimes et de bourreaux, révèle cette fracture : d’un côté, un récit de compassion envers les victimes et, de l’autre, la conscience que la Shoah n’est pas une histoire juive, mais une tragédie qui est tombée sur les Juifs, après tant d’autres, et qu’ils ont dû affronter seuls. Comme l’a écrit Riccardo Di Segni, grand rabbin de Rome, dans un livre avec Gad Lerner, la lecture juive de la Shoah n’est pas un banal « plus jamais », mais un avertissement terrifiant : « plus jamais impunis ».
Il me semble que le nœud du problème réside, dans une large mesure, précisément dans cet enchevêtrement de contradictions qui mettent en tension la construction mémorielle non juive et la construction mémorielle juive.
Pour revenir aux voyages que je n’ai pas faits et aux histoires que je n’ai pas voulu étudier, il y a un aspect qui m’a frappée dans cette résurgence de mémoire juive après le 7 octobre et la guerre qui s’en est suivie. On a parlé de crimes, de massacres, de génocide ; on a accusé les Juifs d’Israël de bien des choses et ceux de la Diaspora de silence complice. Des tons, des mots et des phrases inacceptables imprègnent le discours commun, jusqu’à se traduire, presque partout, par un retour à une vie juive menée dans des conditions d’isolement, d’incompréhension et de danger que l’on espérait cantonnées à des temps sombres et lointains. En revanche, on n’a pas vu ni commenté l’extraordinaire mouvement de solidarité mondiale et d’engagement collectif juif autour du sort des otages, qui éveille la curiosité et la sensibilité des historiens comme moi, spécialisés dans des aspects anciens de la vie juive. Pendant des siècles, les Juifs du bassin méditerranéen et d’Europe ont accumulé de l’agent en vue du rachat des prisonniers. Les archives des communautés juives, avec leurs livres de comptes et leur correspondance, gardent la trace des prélèvements fiscaux payés pour cela, des collectes de fonds et de la mise en place de réseaux financiers et diplomatiques nationaux et internationaux pour libérer les Juifs esclaves, où qu’ils soient détenus. Dans un livre récent, Adam Teller retrace l’histoire extraordinaire de l’engagement collectif des Juifs pour racheter les hommes, les femmes et les enfants victimes du pogrom commis en 1656 dans la République des Deux-Nations (Lituanie et Pologne), qui se sont retrouvés sur le marché ottoman des esclaves et ont fait l’objet d’une opération de libération sans précédent en termes de nombre de personnes enlevées, de fonds collectés et acheminés, de durée et d’ampleur de l’effort général. Dans les jours qui suivirent le pogrom du 7 octobre, tandis que commençaient à circuler les images terrifiantes de personnes traînées, enchaînées et ensanglantées, à Gaza, mes pensées sont revenues à ces récits d’esclavage et elles se sont prises à charger soudain de sens la bénédiction pour la libération des captifs que les plus pieux d’entre nous récitent trois fois par jour. Elle qui paraissait un héritage lointain, un vestige archéologique d’une époque révolue, voilà qu’elle redevenait d’actualité, démontrant que la Renaissance dans laquelle j’avais cru trouver refuge était un endroit un peu moins sûr et protégé que je ne l’avais espéré. Pendant les deux années suivantes, jusqu’au cessez-le-feu du 13 octobre 2025 et à la libération des derniers otages, les familles israéliennes ont mené une campagne sans précédent : elles ont interpellé le gouvernement, le monde entier, elles se sont rendues partout – du Vatican à l’ONU, en passant par les conventions électorales américaines. Dans de nombreuses villes d’Occident, des défilés et des marches hebdomadaires ont rappelé le sort des otages et d’innombrables initiatives ont été organisées pour maintenir l’attention sur le sort des personnes retenues prisonnières dans les tunnels du Hamas. Souvent, hélas, dans l’indifférence générale, comme si les victimes du Hamas n’étaient pas dignes de la même compassion que les autres, trop nombreuses, victimes du conflit.
Pourtant, les proches et les Juifs du monde entier n’ont jamais abandonné. Ils ont gardé espoir, convaincus que quelque chose de bon et de juste finirait par arriver. Comme cela a effectivement été le cas. En 1984, Yosef Haim Yerushalmi publiait trois leçons intitulées Toward a History of Jewish Hope, dans lesquelles il revenait sur le messianisme et sur la possibilité d’une histoire à contre-courant de l’espoir juif. Dans l’énormité et l’incommensurabilité de l’horreur du temps juif présent, contre toute attente, les deux dernières années ont donné corps à cette vision. Si nous voulons essayer de sortir de la figure de la victime parfaite (avec son portrait spéculaire et déformé : le coupable idéal), cela vaudrait peut-être la peine de reprendre en main cette question et ce fil d’optimisme qui accompagne en quelque sorte tous les chapitres de notre histoire juive, si difficile et douloureuse.
Serena Di Nepi
Merci à Pierre Savy pour sa relecture de la version française du texte.
Serena Di Nepi enseigne l’Histoire moderne à l’Université Sapienza de Rome. Elle se spécialise dans l’histoire des minorités et des différences religieuses en Italie, en portant une attention particulière à la communauté juive à l’époque moderne. Parmi ses principales œuvres figurent ‘Sopravvivere al ghetto’ (2013, traduction anglaise en 2020) et ‘I confini della salvezza’ (2022). Elle coordonne des projets de recherche sur l’histoire des Juifs en Italie, dont l’atlas numérique IN-ITALJA, et a participé à la création du portail 1938-Sapienza Leggi razziali qui reconstitue l’impact des lois raciales au sein de la Regia Università di Roma. En avril 2025, elle a coordonné au mahJ, avec Pierre Savy, le colloque « Juifs d’Italie, deux mille ans d’histoire ».
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Notes
| 1 | Voir à ce propos l’article paru dans La Monde : « En Italie, vive polémique autour de la mémoire de la Shoah« |