Université
À l’université Paris Nanterre, la mobilisation antisioniste produit chez les étudiants juifs un malaise diffus, et soulève des enjeux de qualification. Car si ces étudiants ne sont pas ciblés en tant que juifs, c’est bien en tant que tels qu’ils se sentent menacés. Valérie Broussard, professeure de sociologie, a mené l’enquête sur leur vécu.
Au Canada, une nouvelle page de l’antijudaïsme est en train de s’écrire pour Ben Wexler, étudiant en dernière année à l’université McGill de Montréal, qui observe avec inquiétude les manifestations anti-israéliennes secouant sa ville natale. Ces manifestations ont souvent basculé dans un « antisémitisme manifeste » : en novembre dernier, une synagogue située dans la banlieue de la ville a ainsi été la cible d’une bombe incendiaire. Pour Ben Wexler les 300 000 Juifs du Canada — qui forment une des communautés les plus importantes de la diaspora — subissent un curieux enchevêtrement d’antisionisme et d’antisémitisme. Ils y sont assimilés à des « colons »…
Le 1er avril 1925, le grand poète Bialik prononçait le discours d’inauguration de l’Université hébraïque de Jérusalem. Ce discours, traduit pour la première fois en français dans K., nous ramène dans le monde d’un yichouv encore fragile et du sionisme dans sa phase pré-étatique. Une époque où le projet sioniste oscille entre l’affirmation d’une solution politique pour les Juifs, en rupture avec l’Europe, et celle d’une réalisation culturelle qui continue de s’inscrire dans la trajectoire des Juifs en Europe. L’Université, comme nombre d’institutions en Palestine mandataire, précède l’État et se conçoit comme le centre intellectuel du peuple juif à venir.
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