argentine
Depuis le 10 décembre, Javier Milei, « el loco » [le fou], est officiellement le nouveau président de l’Argentine. Parmi les éléments stupéfiants de la trajectoire du tribun populiste parvenu au pouvoir : sa relation avec le judaïsme. Il a fait du grand rabbin de la communauté juive marocaine-argentine Acilba son « guide spirituel », et déclaré qu’il consacrerait sa vie à la Torah une fois qu’il aurait accompli la mission politique que Dieu lui a assignée. Francesco Callegaro revient sur l’étrange nœud théologico-politique dans lequel le judaïsme orthodoxe et le sommet de l’État argentin se trouvent aujourd’hui imbriqués.
À l’instar de la majeure partie de la population argentine, constituée par vagues de migration successives, venues en particulier d’Espagne et d’Italie, la communauté juive argentine est composite. Ses membres sont arrivés de Pologne, d’Ukraine, de Russie, d’Allemagne et de France, ainsi que de l’Empire ottoman et du Maroc espagnol. Tous ont traversé l’océan. En s’appuyant entre autres sur l’examen de leur culture, de leur cuisine, la chercheuse Jacqueline Laznow explore dans cet article le processus d’intégration des immigrés Juifs dans le Nouveau Monde — et cela en portant un regard spécifique sur la place des femmes.
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