Pendant cette pause estivale, la revue interrompt ses publications originales. En attendant la rentrée, nous proposons pour chaque numéro un dossier regroupant certains de nos textes parus cette année autour d’une thématique. L’occasion de découvrir le texte à côté duquel vous étiez passé, de redécouvrir celui qui vous avait interpellé, et de partager avec vos amis qui ne connaissent pas encore K. quelques-unes de ses publications.
Pour rappel, nos archives sont ouvertes et nous vous invitons à cheminer parmi les centaines de textes que nous avons déjà publiés depuis plus de quatre ans.
Cette semaine, un air de renouveau printanier souffle dans notre dossier, car c’est K.arnaval : masquées ou pas, les forces vives de la critique se déchaînent, les tabous sautent, et une ironie joyeusement destructrice fait choir toutes les idoles. Le bal est ouvert par la mystérieuse Valeria Solanstein, dont l’acerbe « Jewish Scum Manifesto » s’attaque à la surdité du monde juif face aux revendications d’émancipation féminine. Viennent ensuite deux textes où le claquement du fouet résonne avec un lointain bruit de bottes : « Insoumis ! » de Danny Trom et « Masochisme ou émancipation ? » de Karl Kraus interrogent, chacun à sa manière, la place qu’occupent les fantasmes masochistes dans l’imaginaire gauchiste contemporain. Pour les âmes sensibles, le court récit de Barbara Honigmann « De quoi, au fait, parlent les goys ? » offrira un ironique moment de répit dans cette déferlante de mauvais goût. Et pour ceux qui en redemandent, le texte consacré par Julia Christ à Jewish Cock de Katharina Volckmer viendra leur rappeler à quel point les juifs sont utiles quand il s’agit de garantir l’unité du corps allemand.