Histoire - France

Surnommés les frères Je Sais Tout, Joseph, Salomon et Théodore Reinach représentent à la fois l’excellence académique et l’assimilation exacerbée des juifs français au tournant du XXème siècle. Le cadet Salomon notamment, à travers sa défense d’un franco-judaïsme libéral modernisé ou son opposition au sionisme, a incarné la pointe la plus assimilée de l’israélitisme…

À travers quatre discours, se donnent à voir les débats qui agitèrent la France révolutionnaire à l’hiver 1789 lorsqu’elle décida de se pencher sur le cas des Juifs. La question qui préoccupe alors l’Assemblée est simple : les Juifs peuvent-ils être des citoyens comme les autres ? « Oui ! » répondent Clermont-Tonnerre et l’Abbé Grégoire. « Pas encore » nuance le Prince de Broglie. « Jamais » affirme Monseigneur de la Fare…

Le 19 avril dernier, Jean Claude Kuperminc chroniquait les livres « Aux sources juives de l’histoire de France » de Mathias Dreyfuss et « Les juifs, une tache aveugle dans le récit national » codirigé par Claire Soussen et Paul Salmona. Ce dernier lui répond et revient sur le débat à propos de la tension qui se révèle entre l’histoire des juifs en France et la place de ceux-ci dans le récit national.

Deux livres paraissent en même temps et posent une même question : Quelle place occupe l’histoire des Juifs dans l’histoire de France ? Faut-il y voir une grande absence, ou au contraire les éléments existent-ils pour lui permettre d’occuper toute sa place dans le récit national ?

Avec le soutien de :

Merci au mahJ de nous permettre d’utiliser sa photothèque, avec le voyage visuel dans l’histoire du judaïsme qu’elle rend possible.

La revue a reçu le soutien de la bourse d’émergence du ministère de la culture.