Tous les articles de Danny Trom
Dans l’enceinte de Jérusalem, il existe une enclave préservée du temps et des désillusions, où de vieux rêves coloniaux franco-catholiques continuent d’avoir cours. Danny Trom nous guide dans la visite de cet univers parallèle qui, à force d’orientalisme et de fascination pour les ruines, semble s’être rendu complètement aveugle à l’existence d’un État juif.
L’abbé Pierre n’a décidément plus la côte, et pour de bien bonnes raisons. Danny Trom tenait cependant à enfoncer encore un peu le clou, en rappelant que la pulsion sexuelle n’est pas la seule que la charité bien ordonnée de l’Abbé se soit avérée incapable de maîtriser.
Que signifie pour une nation d’exister ? À partir de la position de Milan Kundera – disparu il y a exactement un an – et du mouvement de résistance culturelle à la dissolution dans le totalitarisme soviétique, Danny Trom interroge la différence qu’il y a entre les rêves nationalistes de puissance et l’irréductible revendication d’un esprit national (et européen). N’y-aurait-il pas là un enjeu pour l’avenir d’Israël ?
Le résultat du sionisme réalisé, c’est-à-dire l’accès à la souveraineté politique, a aussi signifié pour l’État des juifs la nécessité d’exercer une violence. Dans ce texte, Danny Trom revient sur les difficultés à assumer cette violence infligée, et sur son articulation avec la violence subie par les juifs. Comme si, après la révolution sioniste, les juifs ne pouvaient qu’osciller dans leur rapport à la violence.
Quel est le ça dont le slogan « Plus jamais ça ! » cherche à conjurer la répétition ? Alors que l’utilisation de la formule se banalise, au point que certains n’hésitent pas à la retourner contre l’État d’Israël, Danny Trom en retrace la genèse, au-delà de la référence à la Shoah. Interrogeant la manière dont les pionniers sionistes se sont appropriés le récit de la résistance héroïque de la forteresse de Massada face aux légions romaines, il éclaire la manière dont le slogan s’articule à la condition juive, et comment il peut encore informer notre perspective sur la situation actuelle.
Plus s’éternise la réponse militaire israélienne à Gaza, plus le souvenir du 7 octobre semble s’estomper dans l’opinion publique internationale. Dans ce texte, Danny Trom tire les conséquences de cette situation : l’apparition d’un clivage net entre ceux pour qui l’événement est passé, et ceux qui, de plus en plus isolés, le gardent fermement à l’esprit.
« Israël face au vertige de la vengeance » titrait une tribune parue dans ‘Le Monde’ une semaine après le 7 octobre. Pourtant, c’est se leurrer d’imaginer qu’Israël agira dans ce registre-là. Danny Trom explique pourquoi il n’y aura pas et ne peut y avoir de vengeance d’Israël en décryptant ce que cette mise en garde, qui se fait partout entendre, charrie imperceptiblement.
Professeur américain d’histoire des religions, éminent spécialiste du Talmud et du judaïsme antique, Daniel Boyarin a récemment fait paraître ‘The No-State Solution. A Jewish Manifesto’ [Pas d’État : la solution. Un manifeste juif] qui se présente, dès sa quatrième de couverture, comme un « livre provocateur ». Celui-ci – qui n’est pas encore traduit en français – suscite déjà la discussion. Danny Trom revient sur l’antisionisme et le diasporisme radical qu’y défend l’auteur.
Devant les tentations illibérales du gouvernement Netanyahou, comment trier les critiques d’Israël qui visent à trouver une solution en rappelant ce que fut l’intention directrice de cet État et celles qui visent à détruire ce qui est ? Et, notamment, comment la critique des juifs de la diaspora, en particulier d’Europe, peut-elle s’affranchir de ses inhibitions et de ses craintes d’être mal récupérée pour faire valoir sa position singulière ?
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