Questions Juives

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En février 2024, Gabriel Abensour ouvrait dans K. un débat sur l’état du franco-judaïsme contemporain, déplorant sa tiédeur et l’oubli de ses héritages spirituels. Après David Haziza et Julien Darmon, c’est au tour de Jérémie Haddad d’émettre une critique amicale du diagnostic proposé. Regrettera-t-on vraiment une époque révolue, quand le présent abonde de signes de la vitalité d’un judaïsme français qui sait témoigner de sa spécificité par rapport aux mondes anglo-saxons et israéliens ?

Lors de la remise du Prix Primo Levi 2025 à Gênes, le grand écrivain américain Jonathan Safran Foer a livré un discours puissant sur la mémoire, la responsabilité et l’indifférence contemporaine. Dans une filiation revendiquée avec la pensée de Levi, il y évoque Gaza, appelle à rester moralement éveillés face aux souffrances du monde, à faire du trouble non pas une faiblesse mais une force éthique – et à ne pas se transformer en ombre…

Qui est invité à partager le repas de l’humanité libérée, et qu’y trouve-t-on à se mettre sous la dent ? À travers une comparaison entre le seder et le banquet gréco-romain, Ivan Segré met en évidence une conception proprement juive de la libération, et de ce qu’elle implique. Car ce qui se partage lors de ce « festin de paroles » juif, c’est le récit d’une libération qui eut lieu mais qui, pour être effective, doit se rejouer pour chaque être humain : « où en es-tu, singulièrement, avec le récit de ta propre sortie d’Égypte ? ».

Au nom de quelle promesse, et de quelle loi, la conquête de la terre promise est-elle justifiée ? Ivan Segré propose ici une lecture du livre des Juges, dont la structure révèle selon lui la nécessité d’une mise à mort de la pulsion belliciste et phallique qui, hier comme aujourd’hui, aliène Israël de son fondement.

À l’occasion de la soirée K. sur scène, centrée sur le thème du Dernier des juifs, Ruben Honigmann nous a invité à une méditation au sujet de ces fins qui n’en finissent pas. Nous publions le texte de son intervention.
« Dernier juif est ce pléonasme qui dessine le contour de ce qu’être juif signifie : tenir en équilibre au-dessus de l’abîme, à cheval entre l’extinction et l’éternité. »

Y’a-t-il dans l’histoire juive, un autre modèle de souveraineté juive que le modèle sioniste nationaliste ? Avec sa lecture personnelle du dernier essai d’Amnon Raz-Krakotzkin, Conscience mishnique, conscience biblique : Safed et la culture sioniste, Noémie Issan-Benchimol nous fait découvrir une autre manière de penser l’existence juive en terre d’Israël : le modèle de Safed, pour lequel il n’est pas d’en dehors de l’exil. 

Dans l’enceinte de Jérusalem, il existe une enclave préservée du temps et des désillusions, où de vieux rêves coloniaux franco-catholiques continuent d’avoir cours. Danny Trom nous guide dans la visite de cet univers parallèle qui, à force d’orientalisme et de fascination pour les ruines, semble s’être rendu complètement aveugle à l’existence d’un État juif.

Le 7 octobre a fait sur le monde juif l’effet d’une déflagration, dont l’onde de choc s’est étendue bien au-delà d’Israël. Un an après, nous donnons à lire les réflexions concomitantes de David Seymour au sujet des conséquences du massacre sur les juifs en diaspora. Et si ce qui avait alors été révélé, c’était la permanence, sous de nouveaux habits, de la « Question juive » ?

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La revue a reçu le soutien de la bourse d’émergence du ministère de la culture.