Culture - Ukraine

L’histoire des relations entre Juifs et Ukrainiens est revenue avec insistance dès le début de la guerre engagée par Poutine. Une histoire essentiellement tragique, sur laquelle revient Boris Czerny, mais en rappelant qu’elle ne se limite pas qu’à des actes de violences. À travers l’évocation de Dovbouch, héros populaire des Carpates, et du rabbin Israel Ben Eliezer dit le « Baal Shem Tov », il s’intéresse ici au tissu d’échanges linguistiques et culturels qui démontre la richesse des liens entre Ukrainiens et Juifs ainsi qu’à la matière complexe d’un passé commun.

En 1926, Samuel Schwarzbard assassine Symon Petloura, le général en chef de la révolution nationaliste ukrainienne, dont les hommes furent responsables d’environ 40% des exactions commises lors des pogromes qui frappèrent l’Ukraine durant la guerre civile (1918-1926). C’est à Czernowitz, où Schwarzbard résida un temps et aujourd’hui en Ukraine, que Paul Celan est né. Une part de sa poésie évoque « le plus large des fleuves », soit la longue histoire du crime antisémite qui relie l’histoire des pogromes à celle de la Shoah. Ivan Segré plonge dans la poésie de Celan et interroge, à partir d’elle, une mémoire de l’Ukraine comme le geste de Samuel Schwarzbard.

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Merci au bureau de Paris de la Fondation Heinrich Böll pour leur coopération dans la conception du site de la revue.

Merci au mahJ de nous permettre d’utiliser sa photothèque, avec le voyage visuel dans l’histoire du judaïsme qu’elle rend possible.